vendredi 30 octobre 2009

Les petits gestes…


LO 330 (28/10/09)

Les petits gestes et les gouttes d'eau…

Pour ceux qui n'ont pas bien suivi, je rappelle que, à propos de Copenhague (sommet mondial sur le climat en décembre), j'ai parlé de l'opération "350" dans la LO 325 puis dans la 329.
Je rappelle aussi (LO 321) les paroles de NS dans son interview de NY : « Le monde va à sa perte si on continue à émettre du carbone qui créé un trou dans la couche d'ozone et qui brise les équilibres de la planète. »
Et dans la 324, je citais la fondation One Drop de Guy Laliberté, fondateur du Cirque du Soleil. et sa "Mission Sociale Poétique – De la Terre aux étoiles pour l'eau", qui consistait à se balader autour de la Terre dans la station spatiale à grand renfort de carburant spatial et retransmettre des concerts et des discours all over the world pour la cause de l'eau. Je montrais déjà un certain scepticisme quant à la validité de ce genre d'actions et des "petits gestes" recommandés.
Le "Home" (gratuit) de YAB fait dormir tout le monde… Le "Syndrome du Titanic" de Hulot (pas gratuit) fait (relativement) un bide… Ushuaïa comme Vu du Ciel, à la téloche, lassent… L'opération mondiale "350" ne remue pas des foules… Un article de Libé
nous raconte que les Américains sont de moins en moins nombreux à croire aux dangers du réchauffement climatique. Alors que de nouvelles études... américaines viennent encore affirmer le contraire. Le scepticisme climatique grignote les Américains. Seuls 57% pensent qu’il existe des indices… etc.
On ne peut pas attribuer cela seulement à la contre-attaque des négationnistes, lobbies de l'énergie, claudallègres, etc., toujours prêts à sortir des chiffres qui prouveraient que, en fait, rien n'est prouvé, et ceci et cela…
Il y a sans doute un effet de saturation… Et puis il y a "la crise".
Jouer le jeu de l'écologie est vu comme un luxe de riche. Quand tu te préoccupes de te nourrir et nourrir-habiller-loger ta famille, tu considères que tu as d'autres priorités que "sauver la planète", cette abstraction lointaine, presque mystique… Et donc, maintenant, avec la crise économique (surtout dans ses aspects les plus proches : chômage, misère SDF, souffrance au travail…), ça vaut autant pour un occidental moyen du Nord développé que pour un Sudiste sous-développé ou en voie. (Les ours blancs et les lémuriens, après tout, avec une petite sauce aux herbes, c'est du ragoût pas dégueu.)
La crise économique se pose en concurrente de la crise écologique (plus particulièrement climatique). Bien à tort.

Alimentaire, mon cher Watson.
Sous cette réaction très primaire (dans le sens de liée aux besoins primaires) se cache sans doute une appréhension encore peu claire : 1) que, de toute façon et quoi qu'on fasse, on ne s'en sortira pas ; 2) que cette crise climatique est imparablement liée à la crise économique. Et j'entends "liée" dans les deux sens, chacune des crises étant à la fois cause et conséquence de l'autre. Les deux crises ne sont pas concurrentes mais solidaires, et, finalement, n'en font qu'une. L'aspect alimentaire dans les pays pauvres en est l'illustration la plus patente actuellement, avant que cette illustration ne paraisse au grand jour dans nos pays producteurs de cholestérol.
Et ça, ça fout tellement la trouille qu'on ne veut pas le voir, ou pas tout de suite, pas si vite… laissez-nous encore un peu le temps d'en profiter et de préparer notre défense, comme un quelconque Karadzic…
Donc on nie. (Ce "on" est très flou, je sais, mettez-y les Américains ou vos voisins si vous voulez, mais n'oubliez pas de vous y inclure.)
Quand cette "appréhension encore peu claire" aura émergé clairement dans "ON", on sera sur le point de bascule.

# Le réchauffement climatique en relief
Alors que le sommet mondial sur le climat aura lieu à Copenhague du 7 au 18 décembre, le gouvernement britannique présente une carte interactive sur le réchauffement climatique. Ce dernier veut mettre en garde contre la "catastrophe" qu'encourerait la planète si le sommet n'aboutissait pas à un accord empêchant une hausse de 4 °C de la température mondiale d'ici à 2100. L'outil interactif, disponible sur le site Act on Copenhagen, montre quels seraient les impacts sur la Terre d'une telle hausse des températures. Des légendes détaillent la catastrophe annoncée et ses contrastes géographiques : 130 millions de victimes d'inondations par an, un milliard de personnes manquant d'eau, et la hausse de 48 centimètres du niveau des mers... # (Sur la check-list du 26/10/09 du Monde – abonnés)

ET APRÈS ?

« Comment expliquer ce paradoxe ? La communauté de ceux qui se soucient de l'environnement – à laquelle j'ai appartenu toute ma vie – ne cesse de grandir, de se sophistiquer et d'accroître son influence, elle lève des fonds considérables, et pourtant, les choses vont de pire en pire. » Gus Speth.

« Pour sauver la planète, il faut sortir du capitalisme, en reconstruisant une société où l'économie n'est pas reine mais outil, où la coopération l'emporte sur la compétition, où le bien commun prévaut sur le profit. » Hervé Kempf.

Il y aurait tout un bla-bla à faire sur le thème "Les petits gestes ne suffisent pas".
C'est sûr qu'on ne va pas régler le problème énergétique (et partant le problème climatique) en remplaçant toutes nos ampoules à incandescence par des ampoules écono (chères en matériaux rares à produire).
Le pouvoir (les pouvoirs) nous pousse à ces petits gestes, ce faisant il se déresponsabilise et nous fout ça sur le dos, nous tout un chacun.
Pendant ce temps, les vraies grandes décisions (politiques, sociales, économiques nationales ET internationales) ne sont pas prises. Est-ce une raison pour ne pas jouer le jeu ?
Doit-on dire qu'on temporise, qu'on gagne du temps pendant lequel les vraies grandes décisions se préparent pour Copenhague ?
Ou qu'on perd du temps à poser des rustines sur les roues des locomotives, alors qu'il faudrait changer de voie…?
Pendant ce temps consacré-perdu à tous ces petits gestes, un mûrissement se fait, certes : le gamin qui, aujourd'hui, exige de ses parents une bouffe bio et le tri des ordures à la maison, sera demain un chef d'entreprise, un enseignant, un homme politique ou un plombier écolo-responsable. Mais ne sera-ce pas trop tard ?
Toute la question est là : pendant qu'on travaille, par exemple, ici ou là, à réduire les gaz à effet de serre, par ailleurs, là ou ici, on en produit de plus en plus, ne serait-ce que parce que la population continue à augmenter.
Et finalement LA CLEF est la réduction démographique. Mais là encore, n'est-ce pas trop tard ? Il faudrait un bon siècle de malthusianisme forcené (1 enfant par femme, et dans le monde entier, sinon c'est pas la peine) pour ramener la population mondiale à un nombre vivable (1,5 MM). Dans quel état serait alors le monde ?

Est-ce une raison pour ne pas jouer le jeu des petits gestes, au niveau individuel ?
Et sinon, QUOI ?
- Entrer en lutte armée style khmer vert ?
- Rien faire : de toute façon c'est foutu, je bouffe des fraises, je sors en boite et je carpe diem, après moi le déluge. (C'est aussi la résignation religieuse, c'est le Destin, "inch allah".)
- Agir à son niveau (petits gestes, information) sans ambition excessive, sans croire que ça va sauver le monde, sans espoir. Juste comme ça parce qu'il le faut
"Il faut comprendre que les choses sont sans espoir et cependant tout faire pour les changer." disait Fitzgerald. 
Et aussi (LO 321)
« S'il existe la moindre chance, aussi infime soit-elle, de pouvoir contribuer à quelque chose en intervenant dans cette situation dans laquelle nous nous sommes mis, alors il faut le faire.» (Günther Anders. 1977).
« C'est justement parce que nous glissons vers l'abîme que nous devons démultiplier nos efforts pour contrer le processus qui nous entraîne. Faisons tout ce qu'il est possible de faire et même davantage. Et ensuite advienne ce que pourra.» (Bertrand Méheust. 2009).
Ça  a quelque chose d'irrationnel… Ça tient de l'"acte gratuit" cher aux surréalistes.
Ça sert au moins à "avoir sa conscience pour soi".
Je suis preneur de toute autre idée.
Et j'attendrai l'après Copenhague pour mettre en ligne des considérations vraiment désespérées.



mardi 27 octobre 2009

A POIL !


LO N° 329 (27/10/09)

"350" (suite de la LO 325)
Un bide ?… Je n'ai pas envie de faire du négatif avec ça, mais… Encore une histoire de gouttes d'eau dans l'océan, peut-être…  Bon, à Montpellier, "plus de 270 personnes" sont passées et ont signé la bannière. Sur la photo générale, on en voit une cinquantaine, mais évidemment tout le monde n'est pas resté en permanence. Pas mal ont posé pour des photos avec des pancartes commençant à 387 PPM (le taux actuel de CO2 dans l'atmosphère), la succession des photos formant un compte à rebours jusqu'à 350, le taux qui serait supportable, c'est-à-dire qui limiterait la hausse des températures moyennes à 2°C. (Parce qu'on n'arrêtera pas le réchauffement, savez-vous… on peut juste essayer de le ralentir et le limiter…)
Je n'y étais pas : ma manifestation a consisté à ne pas faire 100 kms en bagnole.
Mon impression était quand même que tout ça n'était pas très bien préparé, pas assez longtemps à l'avance, pas assez médiatisé, ni avant ni après, ici, en tout cas… (Le soir, au même endroit, il y avait un concert gratuit de Joan Baez qui a sûrement rameuté beaucoup plus de monde…)
A trop compter sur le buzz Internet, on en oublie la presse "normale", locale, en particulier… Alors on a le sentiment d'un énorme truc mondial, parce qu'il y a eu 5200 évènements dans 181 pays du monde… Mais la participation, finalement, est de quelques milliers de personnes (sympathiques)… sur 6,5 milliards…
C'est con, mais le même jour, un concert de U2 sur YouTube en direct all over the world… et par ailleurs un flash mob mondial en mémoire de Michael Jackson (612 000 entrées sur Google)… ont réuni infiniment plus de participants. (Mais peut-être que des millions de gens dansant thriller maquillés en zombies all over the world, c'est une préfiguration de l'avenir qui nous attend, plus parlante que des cyclistes avec des 350 tatoués sur le t-shirt…)
Alors peut-être qu'il manque à cette cause une grande figure médiatique (un Michael Jackson, mais vivant), ou un grand slogan, ou un grand symbole… C'est l'un des problèmes majeurs de la militance écologique et de la lutte pour le climat en particulier. Il n'y a guère que Greenpeace qui ait établi et pérennisé ça : sinon un leader, du moins un nom, une image de marque forte… et ça a pris des années et ça nécessite sans cesse des actions spectaculaires.
"350", comme argument symbolique, ça ne dit rien à personne, à l'heure où les ¾ de la population censément cultivée en est encore à confondre trou dans la couche d'ozone et effet de serre. (Exemples : not'président dans son interview de New-York ou Bernard Werber dans sa nouvelle "Et l'on pendra tous les pollueurs", dans le bouquin "Paradis sur mesure"). (Mais, à leur décharge, le bouquin de dessins sur le réchauffement publié par Greenpeace il y a quelques années laissait aussi la part belle à cette confusion atmosphérique…)
(Pour en savoir plus, on peut aller chez Jancovici :
http://www.manicore.com/documentation/serre/ozone.html
Il faut dire aussi que le thème réchauffement climatique (ou plutôt "dérèglement climatique") est très global, assez flou, lointain, presque abstrait. Question spectacle, ça ne vaut pas un bon pétrolier qui dégueule son brut sur les côtes vendéennes ou une bonne explosion Tchernobyl ou AZF. Pas d'image : c'est lent et sournois — et c'est loin. (Des images d'ours blancs sur des bouts de banquise, oui, mais les ours blancs, on s'en fout… la banquise, on s'en fout. Pour que ça nous touche, il faut au moins le supermarché du coin sous les eaux…)
"350", comme mot d'ordre, comme logo-symbole, ça va mettre des années à se percevoir, se comprendre, s'intégrer dans la conscience collective.
Alors QUOI ? Je pose la question. Un logo, un totem, un slogan, un personnage-type… J'ai bien quelques idées mais si quelqu'un a des propositions, je suis preneur…

— Y a bien les grandes photos à poil de Greenpeace.
— Ça, c'est bien, oui… Sur la place de la Comédie de Montpellier, même pas plus de 50 personnes, ça aurait fait un peu plus d'effet (de serre ?) que la petite banderole "350" !
— Se faire photographier à poil pour défendre une cause, c'est juste une mode.
— On attend le calendrier Clearstream 2010, avec Villepin en couverture.
— Moi j'attends celui du PS.
— Pour Sécottine ou pour Marlène ?
— Et les femmes qui revendiquent le droit de porter la burqa, elles pourraient aussi faire un calendrier à poil.
— Et les délinquants sexuels castrés…
— Et la famille régnante…
— Et les flics mal-aimés…
— Et les chômeurs…
— Et les france-télécoms, les renaults, les peugeots, les thalès…………

Un seul mot d'ordre :
TOUT LE MONDE À POIL !
-----


lundi 26 octobre 2009

PÉDOPHILES


LO 328 (26/10/09)
(Petite suite sur la justice, la récidive, la castration…)

L'Age de faire N° 13 (Oct 2007)
# Haro sur les pédophiles
Que veulent les Français en matière de pédophilie? Nicolas Sarkozy le sait et nous le dit, je cite : « les Français n’attendent pas de savants discours psychiatriques ou politiciens mais la mise hors circuit des pervers » fin de citation. Et comme il est président de la République, il agit. Ou plutôt, il dit qu’il va agir. Le raisonnement est simple, n’ayons pas peur des mots : les pédophiles sont des prédateurs, porteurs d’un gène pédophile, il faut les exterminer. Comme la peine de mort n’existe plus, on va les tuer symboliquement en les enfermant à vie ou en les castrant de gré ou de force. Et tout le reste n’est que littérature.
Les prédécesseurs de Nicolas Sarkozy n’ont pas fait tellement mieux mais ils avaient davantage peur des mots : s’ils avaient vraiment voulu s’engager dans une politique efficace, nous n’en serions pas à promulguer de nouvelles lois à chaque nouveau fait divers. Le Canada l’a fait en y mettant de gros moyens, et le taux de récidive y a baissé, encore que le risque zéro soit une illusion. En France, seule la répression des comportements déviants a progressé. Francis Evrard en est un bon exemple : il n’a pas tué ; or sa peine, 27 ans de prison pour deux viols, est celle qu’on risque pour un homicide volontaire. Il n’a reçu aucun soin approprié, faute de moyens dans une prison qui concentre les délinquants sexuels. Pourquoi ? Parce que la répression sèche va toujours dans le sens du souhait des victimes, en l’occurrence des parents des victimes, alors qu’il faudrait un grand courage politique pour mener des actions coûteuses, longues et peu visibles au bénéfice des seuls coupables. Ce n’est pas ainsi qu’on se fait élire ou re-élire.
Toutes sensibilités politiques ou appartenances communautaires confondues, il y a peu de sujets aussi consensuels que la stigmatisation du pédophile : le crime sexuel lorsqu’il touche un enfant est considéré comme le pire des crimes parce qu’il est sexuel. Pourtant les études montrent qu’il se pratique majoritairement en famille, tous milieux confondus alors que les parents pensent au contraire que leur enfant est en danger dès qu’il met le nez dehors. Que signifie ce consensus ? Notre société entière s’identifie à l’enfant qu’elle sacralise ; les limites entre les âges et les générations s’estompent sur tous les plans et en réaction, la demande de limite émerge : l’inceste et la pédophilie constituent une ligne rouge que personne ne conteste. C’est l’explication habituelle. Mais je voudrais avancer une autre hypothèse autrement plus dérangeante : nous avons des enfants quand nous le voulons. On peut les concevoir sans désir sexuel et même sans relation sexuelle. Le pédophile nous renvoie ce que nous ne voulons pas voir : l’enfant tant désiré est devenu désirable. Littéralement : l’objet du désir des adultes. Bien sûr, le passage à l’acte fait l’objet d’une réprobation horrifiée. Mais au fond, derrière ces cris d’effroi,
chacun se rassure : ce n’est pas lui mais l’autre qui a réalisé le fantasme qu’il s’interdit dans une société qui traque passionnément l’indécence ou la perversité. Est-ce que nous n’avons pas peur de nous-mêmes, face à ce que nous avons fait des enfants ? Comment leur garantir la chasteté des adultes qui les ont tellement désirés et à laquelle ils ont droit ? Nous ne pouvons hélas, répondre, que de la nôtre. #
Caroline Eliacheff
-------
Le temps des Victimes (Broché)
de Caroline Eliacheff (Psychanaliste), Daniel Soulez Larivière (Avocat)

Présentation de l'éditeur
Alors que notre société prône le culte du gagnant, la figure de la victime en est arrivée à occuper celle du héros. La médiatisation des catastrophes a révélé que l'unanimité compassionnelle était en train de devenir l'ultime expression du lien social. Et les demandes de réparation auprès des psychiatres et des juristes sont sans fin. Jusqu'où irons-nous dans cette « victimisation » généralisée ?
Caroline Eliacheff et Daniel Soulez Larivière croisent leurs expériences et leurs disciplines pour démonter et explorer ce courant qui a émergé dans les années 80 sur tous les fronts et se nourrit de l'idéal égalitaire et de l'individualisme démocratique. Ils dénoncent les dangers que nous fait courir ce primat du compassionnel et de l'émotionnel qui, parfois déjà, affecte l'intérêt des victimes et pourrait se retourner contre la société tout entière.
---------

"Pour un viol, le test génétique est plus fiable que l'empreinte digitale, le mec va pas se passer le bout de la bite au papier de verre." (Brève de comptoir)

Quand le droit avance, c'est la vengeance qui recule.

-----
Quelques réflexions (hâtives) sur la morale et la loi
Certains peuples, dits primitifs ou anhistoriques, certaines religions (le judaïsme primitif) ont établi des systèmes, des techniques sociales pour contrôler la violence individuelle, pour passer de la vengeance individuelle au droit collectif, en particulier. Des pratiques sociales, collectives, extérieures à l'individu, des mécanismes : les lois, la hiérarchie, les rituels, les sacrifices, les fêtes défoulatoires. Dans une société "primitive" pratiquant régulièrement le sacrifice d'une victime émissaire, il n'y a pas de vengeance et il n'y a pas non plus de culpabilité individuelle, elle est absorbée par le collectif, la masse, les rituels, elle est transmuée dans les mythes, mythifiée, mystifiée (voilée), il n'y a pas de Morale au sens strict, seulement une technique, pratique, pragmatique : la Loi.
D'autres (le judaïsme, suivi et amélioré par le christianisme) ont établi des systèmes de contrôle internes à l'individu : la morale, du moins sous la forme de la culpabilité (ou, pourrait-on dire : la culpabilité, d'où découle la morale). L'individu (présumé coupable) doit intégrer la Loi (venue d'ailleurs : son groupe humain, sous l'appellation de Dieu). Jusqu'à l'intégration physique : la circoncision, comme quasi-castration. (Ce qui est "coupable", c'est ce qui doit être coupé ?)
Cela entraîne que le Judaïsme/Christianisme serait à l'origine de la morale.
Et de l'individualisme.
Cela suppose aussi qu'une société qui, comme la nôtre, perd sa morale, ses principes de culpabilité, ses valeurs, comme on dit, glisserait vers un état anhistorique (primitif ? barbare ? archaïque ?).
Dans notre société "avancée", le coupable est à nouveau puni techniquement : amende, enfermement, castration chimique, bracelet gps de contrôle, …) (Je vois aussi cette perte de morale, de justice dans le fait que des avocats, souvent, négocient entre eux pour faire l'économie d'un procès : on ne passe plus par La Justice (avec Majuscule), on règle les affaires sans demander une sanction morale publique, dans le pragmatisme et le secret, avec sacrifice financier pour entériner l'accord / enterrer l'affaire.)
Comme les choses ne vont jamais en arrière, on ne peut pas parler d'une régression vers un primitivisme (si tant est que les sociétés dites primitives soient situées "avant" nous… Ne sont-elles pas nos contemporaines ?), vers un état de "pré-civilisation", mais plutôt une progression (sinon un progrès) vers un post-modernisme, une post-civilisation.
Pas de nom pour ça. Après la civilisation, QUOI ?
Doit-on nommer cela "décadence" ?



DANSE MACABRE


LO N° 327 (24/10/09)

# Francis Evrard, qui comparaît incessamment devant la cour d'assises du Nord pour l'enlèvement, la séquestration et le viol du petit Enis, en août 2007 à Roubaix (Nord), a écrit à Nicolas Sarkozy pour lui demander d'autoriser sa castration physique.
"Je souhaiterais avoir votre accord pour subir une ablation des testicules par chirurgie. Je sais que cela se fait au Canada et c'est sans appel. De toute façon, à mon âge actuel [63 ans] je n'en souffrirai pas et cela empêchera mes tendances envers les enfants", écrit le pédophile récidiviste dans une lettre lue par son avocat, Me Jerôme Pianezza. # (Le Monde)

# La question de la castration physique des délinquants sexuels se pose et "peut être débattue, y compris au Parlement", estime la ministre de la justice dans une interview à paraître samedi 24 octobre dans Le Figaro Magazine. Dans l'attente de ce débat, Michèle Alliot-Marie annonce par ailleurs que la loi sur la récidive qui sera soumise à l'Assemblée dans quelques jours prévoira d'ores et déjà le recours à un "traitement chimique". # (Le Monde)

HEUREUSEMENT, LES MAGISTRATS SONT DES RIGOLOS !
# Répondant à la volonté affichée par la ministre de la justice, Michèle Alliot-Marie, d'ouvrir le débat sur la castration physique des délinquants sexuels, le Syndicat de la magistrature a ironiquement prôné, vendredi 23 octobre, l'amputation des mains des voleurs, de la langue pour les escrocs et du foie pour les conducteurs surpris en état d'ivresse, ainsi que la lapidation des casseurs.

Qualifiant cette idée d'"hommage au Moyen Age", le syndicat propose d'élargir la réflexion. Il propose aussi "le supplice dit du 'croc de boucher' pour les auteurs de dénonciations calomnieuses""S'agissant des infractions économiques et financières, un simple retrait des boutons de manchette en place publique devrait suffire", ajoute le Syndicat de la magistrature. # (Le Monde)

La Cour de Castration tranchera.



PHOTO : AP/LIONEL CIRONNEAU (Le Monde)

-----------

— DSK, Berlusconi, Polanski, Fredo Mitterrand, Finkielkraut…
— CASTRATION !





LECTURE DU JOURNAL AU TROQUET DU COIN (dialogue imaginaire dans le style "Brève de comptoir" avec un article de Télérama et un de L'Age de faire N°13, oct. 2007). (J'ai retrouvé dans un coin de mon Mac ce bout de texte datant déjà de deux ans…)

— La loi sur la récidive… La double peine…
— … Les peines plancher… "loi qui bat en brèche l'idée même de réhabilitation en rendant la condamnation automatique,  sans considération des circonstances ni de la personnalité de l'accusé".
— Au moins qu'ils y mettent de la moquette, sur leur plancher !
"Les applications du pénal aux moins de 18 ans", les gamins en prison dès douze ans… tiens, comme des grands !
— On dira pas qu'on prend pas les jeunes au sérieux.

"Pouvoir juger quand même les malades mentaux, déclarés tels par les expertises. Ceci pour satisfaire les victimes et leurs familles. Leur permettre de faire leur deuil", qu'ils disent !
— Y a erreur, là ! Déjà,"il y aurait 20% des incarcérés dont le cas ressortit de la psychiatrie et qui devraient donc être en hôpital et non en prison."
— Ça veut dire quoi "ressortit"?
— Ben qu'on les a enfermés, mais qu'ils sont ressortis…
— Ensuite, cette question de "faire son deuil"… C'est pas la vengeance qui fait le deuil. Quand le procès a lieu dix ans après, si t'as pas déjà fait ton deuil, c'est que t'es mort.
— Le type qui a assassiné deux infirmières à Pau, il était schizophrène, il le savait, il demandait à être interné parce qu'il avait peur de lui-même, peur de passer à l'acte, un jour. Et le voilà qui, justement, passe à l'acte pour pouvoir se faire enfermer.
— C'est un cas où la folie se manifeste avec un certain génie du paradoxe logique, si vous me permettez l'expression ! 
— Lors des déclarations d'expertise, "non-lieu psychiatrique", les familles des victimes ne comprennent pas pourquoi on le déclare irresponsable de ses actes au moment des faits.
— C'est parce qu'il avait l'air trop normal. Un fou, c'est censé avoir un petit ressort au dessus de la tête, comme dans Tintin. Il est censé délirer en permanence, surtout, avoir un comportement dément à chaque instant, baver, et en particulier là, devant les juges, les experts, les familles.
— Ben non, c'est pas forcément comme ça, la maladie mentale. Et puis on leur donne des Prozac, ça éteint les pulsions.
— Mais il aurait pu faire semblant, "faire le fou" ! En plus d'être fou, il est con !

"Rétention de sûreté. Pouvoir garder en prison à vie les criminels ayant purgé leur peine mais considérés comme dangereux, donc susceptibles de récidiver."
— Si c'est pas limité à certains crimes bien précis, on n'est pas sorti ! On lance ça pour les pédophiles, les violeurs, les tueurs en série, les "crimes particulièrement atroces"… Mais pourquoi s'arrêter là ? "Dans les crimes sexuels, on n'a que 1,5% de récidive, alors que 52% des sortants de prison écopent dans les 5 ans d'une nouvelle condamnation (ceci toutes infractions et toutes peines confondues). Et 41% retournent en prison."
— C'est vraiment du temps perdu ! Autant les garder à vie dès la première incarcération, si y a "présomption de culpabilité" !
— D'accord, mais en les soignant. C'est des malades.
— Ouais, il va falloir trouver le virus de l'arrachage de sac à main, ou le gêne du dealage de drogue, du brûlage de voiture, du volage de portable. C'est pas gagné !
— Avec ça qu'on apprend que le Prozac ne serait qu'un placebo.
— Y a bien le Tamiflu et les vaccins. L'Etat a fait des stocks. Si ça fait pas de bien, ça peut pas faire de mal.
— Sinon, y a le Viagra.
+
Vrais bouts de dialogues extraits des Brèves de comptoir de Jean-Marie Gouriau (J'Ai Lu) :
« Violer et torturer un gosse de quatre ans ! Ces gars-là, moi je sais pas ce qu'il faudrait leur faire, la peine de mort c'est encore trop doux pour eux !
— C'est des malades mentaux, faut les enfermer avant… Après, quand le mal est fait, c'est trop tard… Sauf que souvent, avant, ce sont de bons pères de famille.
— On a qu'à les enfermer avec des animaux pour mesurer les pulsions, ils ont des pulsions avec tout ce qui bouge, ces gars-là ! »

(On sait donc maintenant où Machin va chercher ses idées : dans les Brèves de comptoir ! Où l'expression "pauv' con" est assez courante aussi — ça confirme.)

« Les prisons sont surpeuplées, mais dehors c'est pas mieux. »

« Ils vont construire des nouvelles prisons.
— C'est plus pour nous, on est trop vieux, c'est pour les gosses. »

— C'est une idée courante et gouvernementale, la construction de nouvelles prisons… Mais c'est pas la solution. Ça fait appel d'air.
— C'est contreproductif, comme on dit en moderne. Comme les autoroutes ou rocades censées désengorger le trafic : plus on en construit, plus il y a de bagnoles.
— Plus on construira de prisons, plus vite on les remplira. Avec ça, un incarcéré coûterait 900 euros par jour à l'Etat, c'est-à-dire à nous ! C'est pas de l'évasion fiscale, ça !
— Des incinérateurs seraient plus productifs.
— Tu sais que c'est horrible, ce que tu dis, là ?
— Oui, mais je l'ai pas fait exprès, c'est parce que j'ai un mauvais fond, c'est génétique !
-----

Pour finir sur une note humaine, je vous conseille le site du photographe Raymond Delhaye que Ernst m'a fit découvrir
http://www.raymonddelhaye.com/projet/index.htm
Site qui s'ouvre sur la plus belle photo que j'aie vue depuis longtemps.





vendredi 23 octobre 2009

DES DESSINS D'ACTU

LO N°326

LES DESSINS DE LA SEMAINE… OU DE LA QUINZAINE…






















Paru dans Siné-Hebdo N°57, pour un article de Julie Le Bolzer.



















Paru dans Siné-Hebdo N°59, pour un article de Michel Onfray.


Paru en dernière page de Siné-Hebdo N°59, avec la légende : « Sarcopte : acarien parasite de certains vertébrés, dont une espèce provoque la gale chez l'homme et les gardes républicains de l'Élysée. »


























Je m'essaye vaguement à la caricature, dirait-on……





Et rien sur Jean Shark… 
J'ai bien fait, je crois…

Avant Copenhague


LO N° 325 (22/10/09)

COPENHAGUE
J'ai déjà parlé (LO 324) de Pierre Ozer, Chargé de recherche au Département des Sciences et Gestion de l'Environnement de l'Université de Liège en Belgique à propos de ma Lettre Ouverte 322 intitulée "LA FAIM DU MONDE EN 2050". Il m'a maintenant fait l'honneur de reprendre le dessin y inclus dans un bel article dont je vous conseille la lecture.
Un tout petit extrait : « Ainsi, un seul voyageur souhaitant "acheter malin" quelques jours à New York émettra 3 tonnes de CO2, soit plus que les émissions annuelles d’une automobile ordinaire en Belgique ou les émissions annuelles totales de 30 congolais. »
Cela dit il se montre plutôt positif envers le protocole des sages de Kyoto, qui, selon moi, revient à pisser dans un violon pendant que la planète flambe.
Après, Copenhague, donc…

AVAAZ
# Le mois dernier, nous avons participé à des événements dans plusieurs centaines de villes et avons inondé nos leaders d'appels téléphoniques pour faire sonner l'Alarme climatique mondiale. Ce samedi ce sera la nouvelle journée d'action mondiale sur le changement climatique – une vague d'événements exceptionnels de par le monde qui montreront aux décideurs politiques l'ampleur, la force et l'éclat grandissant de la mobilisation climatique mondiale.
Ce samedi, grâce à un travail d'organisation de plus d'un an par nos amis de 350.org et d'autres groupes, des citoyens ont mis en place plus de 4000 actions climatiques exceptionnelles dans presque tous les pays du monde, du bas de la Grande Barrière de Corail au sommet du Mont Everest. À présent, en participant à des actions près de chez nous, nous pouvons donner encore plus d'ampleur à cette journée et rendre la mobilisation climatique incontournable. Cliquez ci-dessous pour découvrir la carte des événements et en trouver un près de chez vous :




POURQUOI "350" ?
La journée d'action 350 évoque les 350 parties par million (ppm), à savoir le seuil de carbone dans l'atmosphère que les scientifiques considèrent comme étant tolérable pour le climat. (À l'heure actuelle, nous sommes à 387 parties par million et ce nombre croît rapidement). Grâce à la mobilisation mondiale, 89 pays se sont déjà engagés sur le principe des 350 ppm comme objectif mondial – et ce nombre est devenu une sorte de symbole pour le traité climatique juste, ambitieux et contraignant que nous cherchons tous à obtenir.
Le 24 octobre, à chaque événement – rassemblements, fêtes ou encore plongeons en haute mer – nous allons prendre une photo centrée sur le nombre 350. Les photos du monde entier seront remises à des journalistes suivant l'action, diffusées aux médias internationaux sur des écrans géants à Times Square à New York, et remises directement à des centaines de Chefs d'Etat et de gouvernement au cours des prochaines semaines.
Se rassembler pour une photo autour du nombre 350 peut sembler limité comme action – mais reproduite des milliers de fois dans des milliers de villes, cette action simple prend toute sa force et donne aux décideurs politiques un aperçu de la mobilisation citoyenne massive et mondiale appelant à des solutions sur le changement climatique. À nous d'en faire une véritable lame de fond.

Dans moins de 50 jours, nos gouvernements se réuniront à Copenhague au Danemark, pour négocier un nouvel accord mondial afin d'éviter la catastrophe climatique. Les négociations sont pour l'instant au point mort et nous sommes très loin d'un accord juste, ambitieux et contraignant. Mais c'est précisément dans ce genre de situation et grâce à l'action collective de centaines de milliers d'entre nous, que la mobilisation citoyenne peut faire la différence.
Avec espoir pour le 24 octobre et pour Copenhague,
Ben, Luis, Taren, Iain, Alice, Pascal et toute l'équipe d'Avaaz
N'oubliez pas d'aller visiter nos espaces Facebook et Myspace et Bebo #

PAR EXEMPLE
Venez sur la place de la Comédie samedi 24 Octobre à Montpellier entre 10h et 12h !
Nous allons créer une énorme bannière avec le nombre « 350 » peint dessus. Toutes les personnes se sentant concernées par les changements climatiques pourront alors, à l’aide d’un marqueur, écrire un mot adressé aux politiciens, mettre leur signature ou dessiner l’empreinte de leur main pour remplir le nombre 350, comme une pétition.
Par cette action, nous voulons dire au Maire de Montpellier que nous avons besoin que les gouvernements signent un traité équitable et ambitieux à Copenhague, qui nous permettrait de redescendre en dessous des 350ppm de CO2 dans l’atmosphère, car ce n’est pas nécessaire seulement parce que nous le souhaitons, mais parce que c’est ce dont le monde a besoin pour avancer vers un futur sûr.
À 12h, nous voulons inviter tous les gens qui ont participé à la création de la bannière à revenir pour prendre une grande photo de groupe avec la bannière et pour rencontrer la maire de Montpellier.
Cette photo avec les milliers d’autres photos des actions qui se dérouleront dans le monde entier, sera publiée sur le site 350 et projetée sur grand écran à Times Square à New York le samedi soir !
--------

En espérant que d'ici samedi, la pluie se calmera. (Faut se donner des ambitions limitées…)




Un dessin "parfait" pris dans Courrier International N°950 (Janvier 2009)    

lundi 12 octobre 2009

HISTOIRES D'EAUX


L.O. N° 324 (12/10/09)

Communiqué du réseau SORTIR DU NUCLÉAIRE
# A voir absolument : ce mardi 13 octobre à 20 h 40 sur ARTE.
(Rediffusion le jeudi 15 octobre 2009 à 9 h 55 sur ARTE)

Déchets, le cauchemar du nucléaire.
Un film évènement, une enquête coup de poing de 98 mn.
Voir des extraits vidéos et plus d'infos sur ce reportage en cliquant sur :
La face cachée du nucléaire et son déficit démocratique à travers son point faible : les déchets radioactifs.
En pleine prise de conscience des menaces de réchauffement climatique, les industriels et certains politiques nous présentent l’énergie nucléaire comme la solution d’avenir, une énergie propre, maîtrisée, sans impact sur l’environnement et la santé. Parfois même une énergie qui s’inscrit dans le « développement durable ».
Mais l’énergie nucléaire est-elle aussi propre qu’on nous le dit ? #

-----

Ô EAU !

« Être journaliste et pas militant écolo, c'est être complètement con. » Yann Arthus-Bertrand cité dans Télérama 3116 du 30/09/09.

— Et faire le tour de la Terre dans une station spatiale en relayant des concerts de crétins sur toute la planète, c'est pas con ?
— Les gens qui font ça, c'est des clowns.
— Exactement, la fondation One Drop de Guy Laliberté, fondateur du Cirque du Soleil. Il aurait mieux investi ces millions de dollars dans des forages en Afrique…
Ça s'appelle "Mission Sociale Poétique – De la Terre aux étoiles pour l'eau".
C'est là :
http://broadcast.onedrop.org/fr/FlashPlayer/MissionSocialePoetique.html

Et ça propose :
# MA GOUTTE FAIT UN OCÉAN DE DIFFÉRENCE.
Engagez-vous à poser un geste dans la liste ci-dessous :
J'installerai un économiseur d'eau dans le réservoir de ma toilette.
J'utiliserai les feuilles de papier des deux côtés.
Je remplacerai un plat à base de viande par un plat végétarien.
Je retournerai mes médicaments non utilisés à la pharmacie.
J'utiliserai des produits d'hygiène et de nettoyage respectueux de l'environnement.
Je réduirai ma consommation d'eau embouteillée.
Je m'engagerai dans ma communauté. #

— Et ben, si la Terre est pas sauvée, avec ça !
— Pour moi, c'est le papier-cul qu'ils devraient utiliser des deux côtés !
— Mangez plutôt vos voisins.
— Et mettez un silencieux à votre flingue avant de vous suicider, merci.

Le message qui consiste à nous dire que le salut du monde passe par la sagesse domestique de tous (ne pas laisser couler l'eau du robinet pendant qu'on se brosse les dents…) est en fait dans la droite ligne de l'individualisme de masse de la société du chacun pour soi et ne résout rien. Six milliards de gouttes d'eau ne forment pas un océan. Ou, si vous voulez, l'océan est un tout, pas une accumulation de gouttes d'eau. Comme un rocher n'est pas une accumulation de grains de sable. Comme la Terre est un tout.

— Quant à bombarder la Lune pour voir si ça fait plouf dans l'eau, c'est tout aussi cher et tout aussi con.

-----

HUL'EAU
Dans Télérama 3116 du 30/09/09, on parle aussi de Nicolas Hulot, "figure messianique" (et médiatique), "le lobbyiste en chef de l'écologie" (J.P. Besset), "catalyseur", "électron libre à vocation de trait d'union"… et de son film "Le syndrome du Titanic" tétanisant. (Pas vu : je ne vais pas au cinéma parce que c'est à 15 km et je ne veux pas ajouter de l'effet de serre.) Les critiques ne sont pas aussi mauvaises qu'on pouvait l'imaginer. Par exemple :
http://www.critikat.com/Le-Syndrome-du-Titanic.html

-----

L'EAU DE L'AIR
(Je dirais plutôt "il extrait l'eau de l'air")
Et voilà son site. C'est tout ce qu'il y a de sérieux !
http://www.eolewater.com/
Il a un concurrent, apparemment.
Evidemment, il faut que l'air soit relativement humide, donc au Sahara, non – ou faible rendement. Mais toutes les zones qui reçoivent des vents marins………
Quand on sait que LE problème du Sud (et bientôt le nôtre) est celui de l'eau potable……

+
Et puis Pierre Ozer, Chargé de recherche au Département des Sciences et Gestion de l'Environnement de l'Université de Liège en Belgique a eu la gentillesse de me féliciter pour ma Lettre Ouverte 322 intitulée "LA FAIM DU MONDE EN 2050" et surtout pour le dessin qui allait avec. Il m'a transmis cet article :
http://www.lalibre.be/societe/sciences-sante/article/519549/quand-le-desert-avance.html

-----

CLEARSTREAM (ou CLAIRCOURANT en Français dans le texte), eaudieuses eaudiences.
Un agneau se désaltérait dans le courant clair d'une onde pure.
Un loup vint à passer par l'odeur alléché, qui lui tint à peu près ce langage :
Hé bonjour monsieur du corbeau……… etc., etc., etc.
… Des loups, des agneaux, des ours mal léchés, des renards et des corbeaux, un fromage bien gros, tout ce joli monde de La Fontaine où coule un clair courant… machine à laver en famille l'argent qui n'a pas d'odeur, les comptes au culte, les retraites chapeaux, et les parachutes adorés.
Et le courant passe, de moins en moins clair… Et ça pue…
Proverbe chinois : « Si quelqu'un t'a fait du mal, ne cherche pas à te venger. Va t'asseoir au bord de la rivière et bientôt tu verras passer son cadavre. »
Ça manque un peu de chaperon rouge, cette fable fabuleuse, pleine d'affabulations, de gros mythomaniaques et de boni menteurs.
Un bon clystère pour nettoyer tout ça.
Ou bien tirer la chiasse.
(Sponsorisé par Villeroy et Boch)

-----

Ô LAIT !
— Tiens, il paraît que les vaches qui ont un nom donnent davantage de lait.
— Peut-être que si on les payait elles donneraient encore plus.
— En vain, puisque les producteurs de lait vont encore manifester en bavant partout.
— Les producteurs de vin, pris dans les mêmes problèmes, vont suivre. Ça va swinguer !



À propos, saviez-vous que Pamela Anderson est végétarienne ? Vous vous en foutez, hein ? Moi aussi, d'ailleurs. Mais là vous trouverez une liste de veggie peoples :
http://www.meatfreemondays.co.uk/veggie_celebrities.html
Dont Paul Mc Cartney qui patronne la Vegetarian Society et soutient une campagne "Meat Free Mondays". Ma foi, pour tourner végétarien, autant commencer le lundi, pour se nettoyer d'un dimanche trop copieux. Avec ça poisson le vendredi et samedi casher. La cause de la réduction de l'effet de serre pour cause de rots de vaches avancera.
http://www.meatfreemondays.co.uk/

-----

Ô FEMME
Chez l'éditeur Des ronds dans l'O, "En chemin elle rencontre", collectif BD sur le thème des violences faites aux femmes, un peu partout, un peu toujours… J'ai eu l'honneur d'y participer en compagnie d'un tas de beau monde.
http://desrondsdanslo.blogspot.com/2009/07/en-chemin-elle-rencontre.html
4ème de couv : En France, une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son conjoint, environ 70 000 adolescentes de dix à dix-huit ans sont menacées d’être mariées de force, entre 55 000 et 65 000 fillettes ou femmes sont mutilées ou menacées de l’être. Chaque année dans le monde, 5 000 femmes sont tuées au nom de l’honneur, des centaines de milliers de femmes sont victimes de la traite en vue de la prostitution... Pour que les femmes osent parler, pour briser le silence, pour une prise de conscience et de responsabilité, les artistes, femmes et hommes, se mobilisent pour la défense du droit humain.
Avec, entre autres le partenariat d'Amnesty International.