(Une sorte de suite au post du 10/11/2013, "NOVOMBRE")
« Une coupe sombre »
On emploie
l'expression pour désigner la suppression d'un nombre important de choses :
large coupure dans un texte, forte réduction de crédits ou d'emplois dans un
service, une entreprise. Mais c'est contresens. Dans le monde des forestiers,
une coupe sombre (dite aussi "coupe d'ensemencement") s'appelle ainsi
parce qu'il y subsiste, justement, de l'ombre.
Littré :
"Opération qui consiste à enlever, dans un massif, une partie des arbres
qui le composent, de manière à permettre à ceux qu'on laisse sur pied d'ensemencer
ce sol au moyen des graines qu'ils produisent et qui se disséminent
naturellement".
Il s'agit donc
de ne couper que quelques arbres, par-ci par-là, ce qui conserve un sous-bois
relativement sombre.
A contrario,
la "coupe claire" consiste en l'abattage d'un très grand nombre
d'arbres, pour que la lumière pénètre bien dans la zone et favorise la pousse
des jeunes plants. Une coupe claire crée une clairière.
« Mais,
dans le langage populaire, le véritable sens de "sombre" n'a pas été
retenu et ce sont les connotations de l'adjectif "sombre" (quelque
chose de menaçant, d'inquiétant) qui ont donné un sens complètement opposé à
l'expression. Car la menace et l'inquiétude ne planent-t-elles pas lorsqu'un
plan social d'envergure, une "coupe sombre" dans les effectifs, se
prépare, par exemple ? » (D'après le site expressio)
Quant à la
"coupe réglée"… Il s'agit de tracer des carreaux sur la carte, tracés
rectilignes que l'arpenteur reportera sur le terrain, qu'on débarrassera de ses
arbres, carreau après carreau. Métaphoriquement, mettre un territoire en coupe
réglée, c'est l'exploiter de manière systématique, organisée, exhaustive.
Personnellement,
je suis plus attiré par les croupes (sombres ou claires, mais rarement réglées,
sauf culotte à carreaux.
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