— Penser la nature
comme faite pour l'homme, c'est voir le monde à l'envers. L'herbe n'est pas
faite pour nourrir la vache et la vache n'est pas faite pour nourrir l'homme.
— Alors c'est la vache
qui est faite pour brouter l'herbe et l'homme pour manger la vache ?
— Non mais ça va pas
?! D'abord, dans la nature, rien ni personne n'est "fait pour". Parce
que, déjà, rien ni personne n'est "fait". Penser "fait" ou
"fait pour", c'est du créationnisme.
— Comment penser ça,
alors ?
— Dans l'interaction, la
chaine, le réseau. S'il y a de l'herbe, il y a des vaches (ou tout autre
herbivore) ou : s'il y a un herbivore, c'est qu'il y a de l'herbe, par
définition. Et s'il y a des carnivores, c'est qu'il y a des herbivores
mangeables. Ajoutons que s'il y a de l'herbe et toutes sortes de plantes, c'est
qu'il y a des pollinisateurs, insectes, oiseaux ou autres (Cf souris à miel
australienne), lesquels ne sont pas là pour
polliniser mais, tout en veillant à leur propre survie, pollinisent.
— Par hasard, donc ?
— Le terme hasard est inadapté, tout autant que le
terme "fait pour" = prédestination. Je vais dire conjonction. Des "il y a" qui vont ensemble, voisins,
conjugués, parce que sinon, il y aurait pas. Une immense symbiose où chacun se
conjugue avec les autres, bactéries, plantes, insectes, batraciens, mammifères…
Et eau, soleil, oxygène, CO2, vent, sel…
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