Après cette petite plaisanterie qui tendait à faire
croire que le prix Nobel de littérature attribué à Bob Dylan avait achevé
Leonard Cohen, je tiens à dire que je n'en crois rien, même si je n'ai jamais
eu un grande sympathie pour Dylan, alors que Cohen, lui, m'accompagnait depuis
plus de 40 ans… et je sais que je ne suis pas le seul. Donc c'est encore une
fois un morceau de notre vie qui s'en va… On sombrerait dans la mélancolie pour
moins que ça… Mais ses CD tournaient déjà souvent sur ma platine… et donc ça va
continuer…
"Famous blue raincoat" est la plus belle
chanson du monde… (à noter une belle reprise par Aaron) et "Chelsea
Hotel", élégie pour Janis Joplin… (un détail : dans une interview
récente, il avoue ses remords d'avoir dit un jour à un journaliste que cette
chanson parlait de Janis Joplin « Comment ai-je pu manquer à ce point de
galanterie ?… même si elle s'en foutait…»
… et "Joan of Arc"… et "Like a bird on
a wire"… et tant d'autres… quasiment toujours la même formule : la
guitare, quelques instruments, la voix, deux ou trois choristes. Et c'est
toujours beau. Et même le disque
"Death of a ladies' man" avec les arrangements pompeux de Phil
Spector… (à noter la présence de Bob Dylan et d'Alan Ginsberg dans les
chœurs !)
Et puis, sur son avant-dernier album,
"Slow" : "I allways liked it slow, that's what my momma
said…" (moi, c'était pareil…)
Et le dernier, vraiment dernier, avec sa pochette
émouvante, le chant d'un homme qui sait qu'il va bientôt mourir… Comme le
dernier David Bowie, si on veut, à part que le Leonard est plus serein… ça peut
tourner sur la platine… ça ne fait pas peur.
Mais c'est l'automne, quand même…
Famous blue raincoat
1 commentaire:
Je suis sûr que si le Nobel était allé à Léonard Cohen, au lieu de faire des embarras, il aurait éclaté d'un grand rire rocailleux qui aurait mérité d'être enregistré pour la postérité.
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