Une caractéristique très
spécifique des chiens, c'est qu'ils s'intéressent à nous humains. Ils sont
doués pour capter nos signes.
Une expérience relativement anecdotique :
Un chien habituellement obéissant est capable de
désobéir quand son maitre a les yeux fermés.
Le maitre a posé une friandise au sol et a interdit à
son chien de la bouffer. Le maitre reste assis en face, ayant en vue tant la
friandise que le chien. Le chien a bien pigé, il reste tranquille (bavant un
peu, quand même). Au bout d'un moment, le maitre ferme les yeux et les garde
fermés. Le chien lui jette un coup d'œil… puis à la friandise… bave un peu…
rejette un coup d'œil à son maitre : les yeux sont toujours fermés… Le
chien bouffe la friandise.
(L'histoire ne dit pas si le maitre lui fout une
raclée, ensuite.)
(Ça rappelle un peu l'histoire perverse du Jardin
d'Eden où Yaveh-Dieu place au milieu un arbre aux fruits appétissants, comme
une boite de bonbons au milieu du salon, en interdisant aux gamins d'y toucher.
On sait ce qui s'ensuit.)
••••••••••
— Les animaux, à vivre avec nous, ils
deviennent plus intelligents, il parait.
— Même les chiens ?
— J'ai connu un chien, il habitait dans
un tonneau, c'est dire s'il était intelligent !
— Comme Diogène, philosophe cynique,
comme son nom l'indique.
— ???
— Cynique, ça vient de cynos = chien.
— Là où y a Diogène, y a pas d'plaisir.
— Détrompe-toi, Diogène, il se faisait
plaisir sans vergogne : il se branlait en public, dans son tonneau.
— Les singes aussi font ça, au zoo.
— Ça prouve bien que le contact avec
les humains, ça rend plus intelligent.
Illustration d'une nouvelle d'Olivier Ka dans Psikopat.
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