Le mystère des "listes extérieures".
« Cher
Monsieur Challenges , chère
Madame Science et Avenir (et quelques autres)
Je fais suite
à votre courrier qui a retenu toute mon attention. Courrier venant en retour de
mon propre envoi à l'aide de votre enveloppe T de ma demande d'être rayé
de vos fichiers de prospection, envoi de ma part répondant à votre
propre envoi de tout un dossier publicitaire me proposant de m'abonner à votre
beau magazine.
Hum… Je
reprends dans l'ordre chronologique, ça sera plus clair.
1) Je reçois
de votre part un courrier comprenant un échantillon de votre magazine
assorti de proposition d'abonnement, ainsi que d'une enveloppe T à votre
adresse pour la réponse (supposée par vous positive, bien sûr, sinon à quoi bon ?).
2) Je vous
retourne dans votre enveloppe T le plus gros de ce que comportait votre
envoi, agrémenté de la demande : prière de me rayer de vos fichiers de
prospection.
3) En retour
de mon retour, je reçois un nouveau courrier de votre part, tenant à me
préciser que mes noms et adresse ne figurent pas dans vos fichiers
: vous avez, me dites-vous, utilisé pour l'envoi de vos offres
d'abonnement des "listes extérieures". Vous ajoutez que si je
souhaite ne recevoir aucun courrier de publicité, vous me conseillez de
m'inscrire dans le fichier "Stop Publicité" en écrivant à Liste
Robinson.
Bien.
Je paye déjà
un système anti-spams (et ça m'emmerde)… et pour les spams publicitaires qui
passent quand même dans ma BAL, ils comportent toujours (c'est la loi) un lien
permettant, en quelques clics, de se faire "rayer de la liste" des
prospects.
De votre côté,
vous vous dédouanez sur de mystérieuses "listes extérieures". C'est
bien gentil, mais :
1) Il s'agit
bien de votre intrusion postale dans ma boite aux lettres.
Pardonnez-moi de profiter de votre enveloppe T pour protester auprès de vous.
Parce que je m'adresserais bien à ces fameuses "listes extérieure",
mais qui les crée, qui les détient, qui les vend, combien…? Mystère.
2) Vous me
conseillez de passer par la Liste Robinson / Stop Publicité pour ne plus recevoir
de publicités de votre part (et d'autres). Une autre manière de vous
dédouaner, et ceci en faisant office de rabatteur pour un organisme (Union
Française du Marketing Direct et Digital) qui n'est pas un service public mais,
si je ne m'abuse, un regroupement de professionnels du marketing, auquel
sans doute vous adhérez pour être en règle avec le CNIL. Une sorte d'autre "liste
extérieure", donc. C'est gratuit (donc suspect : rien n'est réellement
gratuit) et ça suppose de ma part l'envoi d'une lettre recommandée et trois à
six mois pour que les résultats se fassent sentir.
OK.
Vous
fonctionnez donc comme un cambrioleur qui se défendrait en disant :
1) C'est un
ami qui m'a vendu ton adresse ;
2) Si tu ne veux
pas être cambriolé, tu n'as qu'à te payer un système d'alarme ou t'adresser à
un service de gardiennage – tout cela à tes frais, bien sûr.
Après,
Dans ce
marécage de "listes extérieures" (listes noires ?) où se dilue
toute responsabilité, vous vous étonnez que certains aient envie de tout casser
et de pendre le dernier financier avec les tripes du dernier économiste.
Cela dit,
continuez,
vous rendrez service à La Poste (qui perd ses clients au bénéfice du net) en la
faisant travailler (à vos frais, c'est la moindre des choses). Ainsi
qu'aux habitants des villages isolés qui, sans les publicités intrusives, ne
verraient plus un facteur de la semaine.
Salutations
distinguées. »
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