IN NATURALIBUS =
Dans son état naturel, ou premier, ou primitif, c'est-à-dire, pour l'humain,
tout nu. Soit LA NATURE.
A
l'opposé : EX MACHINA. En particulier dans l'expression "Deus ex
machina" : dans une pièce de théâtre, intervention d'un dieu, d'un
être surnaturel descendant sur scène au moyen d'un appareillage, d'une machine
(câbles, ressort, nuage de fumée, projection… un "effet spécial",
quoi), particulièrement quand la situation dramatique est devenue inextricable
et que le seul choix restant pour l'auteur est de faire intervenir un
quelconque dieu (dieu-machine) pour résoudre le problème. Il peut aussi s'agir
d'un personnage ou d'un évènement inattendu qui vient opportunément dénouer une
situation dramatique. Dans ce cas là il n'y a pas de machine au sens concret,
mais machination (de l'auteur).
On
peut d'ailleurs voir ça comme une facilité littéraire : l'auteur ne
peut plus dénouer son intrigue par la logique ou la négociation, il lui faut
une astuce, une ruse, un miracle.
Alors que la vraie bonne "chute" d'une histoire est celle qu'on
n'avait pas vu venir, mais dont on se dit à la réflexion « Bien sûr,
j'aurais dû le prévoir ! ». C'est à dire que les ingrédients de cette
chute étaient tous là dans la pièce ou dans le texte, dans le cas du roman
policier, et non un nouvel élément "venu d'ailleurs".
Dans
la réalité, beaucoup plus soumise au hasard
que la pièce de théâtre, il est courant qu'un élément extérieur survienne et
dénoue une situation, mais sans pour autant résoudre le problème, sinon par sa
suppression. (Ex : je m'engueule avec mon voisin, on ne va jamais arriver
à se mettre d'accord sur cette affaire de haie mal taillée… à ce moment là il
se prend une météorite sur la tronche. La question est réglée.) (Ça arrive tous
les jours…)
Mais…
je me suis égaré.
Je
voulais surtout mettre en évidence (en laissant de côté le DEUS de
l'expression) le couple IN NATURALIBUS / EX MACHINA, c'est-à-dire LA NATURE /
LA TECHNIQUE.
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