Ce qu'on appelle culture, au sens
anthropologique, c’est donc l’ensemble des acquisitions faites par les hommes
et aussi le fait de les acquérir. Mais on parle aussi de culture occidentale, africaine, etc. Là, le terme culture désigne un ensemble de
représentations, de croyances, de savoir-faire, de coutumes acquis. Cela
concerne alors des humains non pas en tant que membres de l’espèce humaine mais
en tant que membres de telle ou telle société, de telle ou telle collectivité.
Et
si tous les hommes SONT des êtres de culture ou des animaux culturés, ils n’ONT pas la même
culture.
Si bien que chacun, quand il veut définir "l’homme", va le
faire par rapport à sa propre culture : c'est l'ETHNOCENTRISME, vieux réflexe
qui consiste à rejeter dans la nature, hors humanité, celui qui n’a pas la même
culture que nous, celui que l’on considère sans culture (sauvage, barbare,
dépourvu d'âme, voire animal). Cf la controverse de Valladolid en 1550 sur la
question de savoir si les amérindiens étaient des humains. L’idée d’une unité
du genre humain, d’une nature humaine sous la diversité des cultures est
récente (XVIIIème) et reste fragile. LA culture, c'est universel, LES cultures
sont locales, historiques.
(Je passe sur l'emploi du terme culture au sens de savoir, scolaire,
universitaire, général. La "culture générale", le fait d'avoir lu tel
ou tel auteur, écouté tel ou tel musicien, vu tel ou tel film, etc. Ce qui fait
dire de quelqu'un qu'il est cultivé, d'un
autre qu'il est inculte. Cela entrera
en jeu cependant pour la valorisation de l'individu à l'intérieur d'une culture, participant donc aux
hiérarchisations internes à cette culture.)
Et la question irait plutôt en se complexifiant.
(A SUIVRE)
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