… Serais-je envahi par l'àquoibonisme ? Quelque chose comme ça, oui…
Mais je
voulais surtout parler de Cutters way.
Ceci date plus
de deux mois mais comme le film repasse encore sur Ciné + Club, ça reste
d'actualité.
CUTTER"S
WAY (La blessure), ou comment une critique, et même seulement quelques lignes
de présentation (comprenant qui plus est une faute de frappe) peuvent influer
sur l'appréciation d'un film.
Au programme
du dimanche 19 juin, Télérama présente Cutters way avec 3 T et en ces termes :
« Tout est beau dans ce thriller qui va très vite, se mue en réflexion
philosophique. On est subjugué par la sensibilité d'Ivan Passer. » Bon.
Ivan Passer, inconnu, mais on va voir si "on" est subjugué. Je rate
un peu le début, puis… euh… l'image est belle, oui, la lumière chaleureuse (et
je suis a priori très sensible à la beauté de l'image)… mais le moins que l'on
puisse dire c'est que ça ne va pas très vite… Ça se traine ? Pas vraiment
non plus, ça discute… Plus un drame qu'un thriller, parce que ça ne thrille pas
vraiment… Il y a un type, Alex Cutter (oui, comme un cutter), blessé à la
guerre, borgne et boiteux, qui déteste tout le monde, sauf peut-être sa femme
Maureen, que son copain beau gosse Rich a l'air d'aimer pas mal lui aussi,
quand il ne couche pas avec des rombières pour quelques billets. Le beau gosse
en question, c'est Jeff Bridges (mais bien avant qu'il ne soit le Dude du Big
Lebowski… le film est de 81).
Bon… euh… je
capte pas tout, je relis la notule… ça ne va décidément pas vite… Non pas que
je tienne à des films speed à fond, mais quand on nous l'annonce… Bref, je
laisse tomber.
Je retombe
dessus le lendemain matin (oui, les gens, je suis à la retraite, you know…) Je
rate encore le début puis surprise ! en posant un œil sur le programme du jour
dans le même Télérama, je vois que le film n'a plus ses 3 T mais un mauvais
point blanc dans un carré rouge, dont la signification signalétique est "à
fuir" !
Comment un
film peut-il perdre ses 3 T du jour au lendemain ?! (C'est un peu comme le
triple A qu'attribuent ou enlèvent les agences de notation bancaire !)
Je regarde
encore un bout, mais au p'tit déj', ça passe mal.
Ce n'est
qu'une semaine plus tard que j'ai la clé de l'énigme avec la critique complète
de Pierre Murat (dans le N°3467) qui dit en fait « Tout est beau dans ce
thriller qui, très vite, se mue en réflexion philosophique… » Honte au
claviste qui tape les notules de pages programme en piquant des mots au hasard
dans la critique du critique. Ça n'explique pas quand même le chute des T. Je
me force quand même à voir le film in extenso, ce samedi 25 juin, et… non,
décidément non, je ne suis pas subjugué. Je m'emmerde. La "réflexion philosophique",
je la cherche encore… Elle semble bien se résumer en une réplique d'Alex :
je déteste les USA, Dieu n'existe pas, et "j'en veux" (des sous, de
la bonne vie…) Quant à l'enquête policière, elle piétine (parce qu'il y a eu un
meurtre et que se heurtent à ce sujet la paranoïa – ou la clairvoyance ? –
d'Alex et la veulerie de Rich, sans omettre leur profonde connerie alcoolisée
qui les incite à essayer de faire chanter le méchant qu'ils soupçonnent en lui
envoyant des lettres avec dessus leur adresse et téléphone !) et
finalement, le film s'effondre dans le ridicule avec la garden party du méchant
attaquée par Alex le boiteux borgne à cheval comme un cow-boy !
Comme je fais
partie du comité de sélection du FIFH, Festival International du Film sur le
Handicap, je pourrais le proposer pour une "sélection spéciale handicap
lourd".
Quant à Ivan
Passer, il ne semble pas avoir fait ensuite grand chose qui subjugue
"on". ("Nomad", film d'action plein de Mongols…? À voir peut-être…?)
Je n'ai pas de dessin adapté au sujet… je mets n'importe quoi sort de mes réserves…
2 commentaires:
Punaise, tu insistes quand même :)
Peut-être que le meilleur du film c'était le début !
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