On l'a voulue, souhaitée,
désirée, exigée, cette liberté de circulation en Europe. Pour le
meilleur : l'amitié entre les peuples, c'est-à-dire entre des individus
mâles et femelles, jeunes et vieux, citoyens de différents pays de l'Union.
Aussi pour le très
discutable, ce que nous, nous n'avons pas voulu mais que, certainement, d'autres
ont voulu : les entreprises, les financiers, les commerçants : la
libre circulation des marchandises et des fonds.
Et puis le pire : la
libre circulation des délinquants petits et grands, nationaux ou étrangers… et
donc encore, pire que les simples délinquants, les terroristes, nationaux ou
étrangers.
Avons-nous pêché par
naïveté ou optimisme, inconscience. L'optimisme béat qui tue. Là je dois dire qui est ce on ou nous… Un peu
tout le monde, en fait… le peuple… "les gens"… les normaux, les
gentils, les gens raisonnablement de gauche. Évidemment, d'autres ont poussé à
la roue : les politiques, les financiers, les entreprises, les commerçants
déjà cités… et les mafias, les trafiquants de drogue, d'armes, de filles.
Alors on (nous les gentils)
peut se dire qu'on s'est fait avoir, manipulés par un énorme complot. Mais on
peut se dire aussi que ça vaut quand même le coup de courir le risque, de
supporter les inconvénients pour le bonheur des avantages. C'est à peser, en
étant bien conscient du risque.
On ouvre la fenêtre pour
faire entrer le soleil et l'air, c'est bien, mais entrent aussi les guêpes ou
les particules fines des diésel. Parce que, même à la campagne, il y a des
camions et des tracteurs. Et donc les frontières ouvertes, c'est des camions et
des camions.
Les téléphones portables,
c'est un peu pareil : on les veut pour communiquer instantanément entre
famille, amis, etc. Mais ils servent aussi aux voyous et aux terroristes. (Pour
coordonner les actions terroristes du 13 novembre, pas besoin d'un staff
d'opérateurs dirigés par un "cerveau", il suffit de quelques
téléphones avec kit mains-libres histoire de pouvoir manier sa kalachnikov.
Quant à ceux qui se font sauter, ils ne le font pas forcément d'eux-mêmes mais
télécommandés par portable…)
Circulation, déplacements,
homme moderne "nomade" (Voyage-voyaaage !), communications
instantanées, c'est bien gentil, et c'est avec une certaine innocence que nous
les apprécions, que nous les désirons… comme les réseaux sociaux (et puis un
jour on pleure parce que quelque part des gens (ou des algorithmes) nous volent
toutes nos données personnelles dans des buts inavouables de publicité ou de
sécurité – ou d'insécurité).
Comme la langue d'Ésope,
comme tous les moyens de communication, ils sont la meilleure et la pire des
choses, vecteurs de l'amour comme du danger. La liberté, ou plutôt les
possibilités obtenues, gagnées, nous les payons en possibilités obtenues à nos
dépends par les pires éléments de la société.
1 commentaire:
"les normaux, les gentils, les gens raisonnablement de gauche"
La phrase la plus drôle de l'année !
Peut-on l'inverser sans danger ?
"Les normaux, les gentils, les gens raisonnablement de droite"
Même pour quelqu'un de droite, ça sonne bizarre, non ?
CQFD.
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