LO N° 407 (21 août 2010)
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http://www.univers-nature.com/inf/inf_actualite1.cgi?id=4346
Le 21 août l'humanité ouvre une ligne de crédit planétaire
Je reprends l'article intégralement… Mais j'ai envie d'ajouter que, en fait de "ligne de crédit", il s'agit plutôt, carrément, d'un découvert, avec à terme menace de faillite… L'agence de notation cosmique Pandora Rating est en train de nous baisser notre note, année après année. De AAA au environs du Paléolithique, on approche maintenant le CCC = En mauvaise condition : risque substantiel. Un de ces quatre, DDD = plus de crédit. « Le futur, c’est comme le présent, mais sans avenir. » (Isaac Wens) (Qui a du génie, oui).
# Défini tous les ans par le Global Footprint Network (1), l'Overshoot Day est le jour où la consommation de l'humanité en ressources naturelles dépasse ce que la planète est capable de produire en un an. En 2009, l'humanité avait ponctionné le 25 septembre tout ce que la planète pouvait lui fournir en un an. Cette année, c'est le 21 août que l'homme va dépasser ce que la nature peut générer en 365 jours ...
Si chaque année nous accroissons un peu plus notre pression sur la planète, l'importante évolution entre 2009 et 2010 est essentiellement due à une modification de la méthode de calcul, la productivité des forêts et des pâturages étant surestimée auparavant.
C'est en 1986 que, pour la première fois de son histoire, l'homme a consommé la totalité de ce que la planète lui offrait chaque année. Aujourd'hui, près d'un quart de siècle après, il lui faut moins de neuf mois pour parvenir à la même "performance". Autrement dit, depuis 1987, les ressources naturelles ne suffisent plus à subvenir à la demande humaine et chaque année nous puisons un peu plus dans son stock.
Pascal Farcy
1- GFN est une organisation de recherche environnementale qui travaille à promouvoir la durabilité grâce à l'utilisation de la notion d'empreinte écologique (footprint). #
(Ce soir à minuit, on éteint toutes les lumières, voitures, ordinateurs, usines…… jusqu'au 31 décembre minuit…?)
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L'eusse tu crue ?
Infos télé : « Pologne : Les inondations ont fait près de onze morts et soixante blessés. »
— "Près de" onze morts ?!!!
Pakistan : des milliers de talibans noyés.
Attention, terrain glissant. Pakistan, Chine, Inde… inondations de mousson taille XXL.
Mais ces flux feraient moins de victimes, sinistrés, morts, dégâts, s'il y avait moins de monde. C'est une lapalissade, je sais. Mais moins d'usines, moins de maisons, moins de déforestation, moins de besoins d'eau claire, de riz, de carottes… La Chine perçue comme LA nouvelle puissance mondiale, le parangon du développement, sera peut-être le premier pays autodétruit par son développement même. Vue en accéléré de ce qui s'est fait en Occident en quelques siècles.
Il s'agit de saturation.
On pourrait en dire autant des incendies russes ? Peut-être pas : moins de monde au km2. En ville : Suffocation. On ne parle que de Moscou. N'y a-t-il qu'une seule ville, en Russie ? Le plus grave, c'est la tourbe : marais asséchés, exploitation de cet hydrocarbure pauvre (il aurait fallu des milliers d'années pour que ça devienne du pétrole). Quand ça brûle, ça peut durer longtemps, en profondeur, sous terre, en secret (et comme justement on a vidé les marais, on n'a plus d'eau sous la main pour re-noyer…) En Chine, il y a des mines de charbon qui brûlent sous la terre, de même, sourdement. Inextinguibles. Production permanente de particules polluantes dans l'atmosphère et de CO2. Et sans même fournir de l'énergie.
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Délit de fuite
La Crau : on en reparle un an après la fuite : 4500 tonnes de brut se sont répandues dans la Natura 2000. Et…? Et des hectares de zone morte et des nappes phréatiques qui ressemblent au golfe du Mexique.
Manquerait plus qu'on y foute le feu, à l'un comme à l'autre…
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La " vérité " résulte d'une construction.
"L'opinion publique" ne préexiste pas au débat public, dont les représentations médiatiques et sondagières font partie ; elle en est l'enjeu même. Le président de la République définit l'insécurité comme une priorité, et la pose en lien avec l'immigration, voire avec l'origine. Mais ce faisant, il reflète moins quelque xénophobie ou racisme inhérents aux Français qu'il ne les attise. (D'après Eric Fassin. Le Monde 13/08/10)
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# […] Je m'en voudrais de ne pas apporter ma modeste contribution au délire ambiant : la nationalité à points. Les Français de souche naissent avec 12 points (les néo-Français n'en ont que 6), on perd des points à chaque crime ou délit. Quand on n'a plus de points, dehors ! Bien sûr, on regagne des points quand on ne fait pas parler de soi pendant un certain temps... #
Patrice Micolon, Viroflay (Yvelines), Courrier des lecteurs, Le Monde, 21 août 2010
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« Le résultat est là : les mots ont été choisis comme autant d'armes qui créent la polémique et anesthésient la pensée. Par sa brutalité verbale et physique – on ne parle plus que de démantèlements de camps roms illégaux –, le pouvoir ferme la porte à toute réflexion intelligente. Là où il faudrait proposer, on ne peut que protester. Langage d'exclusion, d'élimination. Refus de remonter à la source des maux. Jeter les gens à la rue, miser sur la répression et réduire les moyens éducatifs : n'est-ce pas la pire manière de combattre la délinquance ? »
Eric Fottorino, LeMonde, 18/08/10
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Pfou… J'en ai marre, de voir les copains partir vers d'autres banlieues…
Patrick Cauvin ou Claude Klotz… Copain, c'est un bien grand mot, mais il se trouve que, dans les années 70, quand je travaillais pour Pilote et lui aussi, il m'avait contacté par Guy Vidal, rédac chef alors, pour m'acheter un dessin. Je me souviens d'un rendez-vous très sympa chez lui, à Montmartre. Je lui avais donné un croquis dédicace, quelque chose avec des HLM et un vampire, je crois, et il m'avait acheté une couverture de J'ai Lu : "Terre, Planète Impériale", d'Arthur C. Clarke.
Dans la conversation, il m'avait raconté que, quelques années avant, il était travailleur social à Sarcelles et il s'était rendu compte, en discutant avec des gamins que ceux-ci ne savaient pas que les chevaux ça existait pour de vrai : ils croyaient que c'étaient des effets spéciaux dans les films à la télé… (À l'époque on disait "trucages"). Anecdote que j'adore, mais néanmoins terrifiante.
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