mardi 31 décembre 2013

SUR ÉCOUTE


« C'est au pied du mur qu'on voit les oreilles.» (Ed Snowden)

MUSIQUE COMTEMPO
Moi, après un concert de musique contemporaine, j'aime bien aller chez le dentiste, ça me détend.
90% de la musique contemporaine semble être de la musique pour film d'horreur. (Musique comptant pour haine, si vous me permettez cet à-peu-près.) Est-ce bien étonnant? Le XX° siècle n'est-il pas le siècle de l'horreur ? Musique pour les tranchées et les tranchés, musique de chambre à gaz, de barbelés et de camps d'extermination. La civilisation est morte à Dachau, Auschwitz, Birkenau, comment la musique y eut-elle survécu ? Alors, bien forcé, je me retourne vers la musique d'"avant" et l'air juvénile de Pamina au deuxième acte de La Flute Enchantée toujours m'emplit, m'enchante. 

lundi 30 décembre 2013

Saint Roger


NSA-CLIP
Quand les écouteurs de la NSA enregistrent un message ou un discours de François Hollande, ils le donnent à un monteur qui coupe tous les blancs entre les mots. Le discours d'une heure et demie est ramené à quinze minutes. 
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PHOBIES
— Judéophobie, christianophobie, islamophobie…
— Athéophobie.
— Aérophobie.
— Prout.
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SCORIES
Quand on se réveille le matin, il y a un petit temps de téléchargement du réel. Et de la mémoire. Le cerveau compile, range, catalogue, et vide la corbeille des déchets nocturnes. Pendant un moment encore, des gluons encombrent les coins du bureau, quelque peu dentus et pseudopodeux, ventouseux et toujours prêts à boulotter un alias égaré. Il y a une vache, aussi, sur mon "bureau" (mais pourquoi ?!). Elle est morte, mais elle vole encore un peu… pas longtemps. De toute façon, une vache, c'est rare que ça dépasse les 70 km/h, sauf en chute libre.
Petit à petit la réalité "reprend ses droits", comme on le dit de la nature.
Les rêves sont comme des taupes ou des lombrics : ils aèrent les domaines souterrains, digèrent et fertilisent la terre, ils sont indispensables aux futures récoltes.
Mais laissez-les tranquilles – dans la nuit. Ils ont fait leur boulot. Les raconter, les étaler au grand jour, les interpréter, c'est ramener la nuit dans le jour et vivre en somnambule.
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TWITTER
La brève de comptoir à l'échelle de la planète.
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La nouvelle année ne commence pas le premier janvier mais, pour chacun, le jour de son anniversaire.

dimanche 29 décembre 2013

ABONDANCE


« La meilleure façon de résoudre le chômage, c'est de travailler. » (Raymond Barre).

EASTERLIN
(Article copié et à peine remanié de Wikipedia)
Le paradoxe d’Easterlin tient son nom de l’économiste qui l’a mis en évidence en 1974 : une hausse du PIB ne se traduit pas nécessairement par une hausse du niveau de bien-être ressenti par les individus. Les explications avancées font notamment appel au paradoxe de l'abondance. Le paradoxe d’Easterlin est l'une des réflexions à la base de l'économie du bien-être.
(Easterlin, Richard A., « Feeding the Illusion of Growth and Happiness: A Reply to Hagerty and Veenhoven »)
Paradoxe de l'abondance
La disponibilité en quantité non limitée d'une satisfaction précédemment rare, après une période d'excitation, voire de frénésie initiale, finit par engendrer une lassitude qui conduit à la passivité. Le paradoxe provient du fait que ce qui est devenu facile d'accès se retrouve à terme moins utilisé que lorsque l'accès en était difficile. Le monde occidental l'a observé tout particulièrement dans le troisième tiers du XXème siècle avec la révolution sexuelle et la société de consommation. Montaigne mentionne, sans lui donner ce nom, cet effet dans le chapitre XV du LIvre 2 des Essais "Que nostre desir s'accroit par la malaisance". Il en fait ce résumé : "Il en va ainsi par tout : la difficulté donne prix aux choses". Le phénomène est aussi bien connu des pâtissiers : il est de tradition de laisser un apprenti se gaver de gâteaux le premier jour, afin de l'en écoeurer rapidement.
Les publicitaires dénoncent le danger qu'ils nomment l'hyperchoix : placé face à une offre trop abondante de produits divers, le consommateur finit par refuser de choisir, accordant plus d'importance aux possibilités dont le choix va le priver qu'à ce que celui-ci va lui donner.
Le mécanisme
Les diététiciens le résument par la formule lapidaire : L'interdit crée l'envie. Pour cette raison, tout régime doit comporter à intervalles réguliers (par exemple un jour par semaine) un jour de contrôle moins strict. L'expression l'attrait du fruit défendu est également passée dans le langage courant en France. Quant aux Italiens, on dit même chez eux : « Quel dommage que boire un verre d'eau ne soit pas un péché. Il en serait tellement plus désaltérant ! »
Un proverbe dit également que la nécessité est la mère de l'invention, ce qui laisse entendre qu'un esprit, pour ainsi dire privé de privations, a tendance à se mettre au repos. On observe de fait que les retraités qui ne cultivent pas rapidement une passion ou un hobby (ou plusieurs) ont souvent tendance à se laisser dépérir et à mourir rapidement. Boris Vian fait dire de même à l'un des personnages de L'Automne à Pékin : « Du moment que je suis vivant et que je ne désire plus rien, je n'ai plus besoin d'être intelligent ».
Autres manifestations
Le choc culturel associé à l'abondance a déstructuré, puis anéanti les peuples que l'on a cherché à faire passer du stade du chasseur-cueilleur au stade l'agriculteur-éleveur en moins de deux générations. Les abonnés d'un service de location de films ont constaté à leurs dépens le paradoxe de l'abondance : alors qu'ils étaient libres de commander des DVD de films à volonté en renvoyant les précédents, après une période d'enthousiasme du début. ils ont cessé de le faire. De la même manière, la surabondance initiale des découvertes de nouveaux gisement énergétiques, en particulier pétrolier et gazier finit par décourager toute tentative de progrès dans le développement des énergies renouvelables, de moteurs et de moyens de transports plus économes ainsi que de systèmes d'exploitations des ressources plus équilibrés,
J'ajoute, c'est connexe, les effets pervers non plus psychologiques mais concrets de certaines abondances : pollution, maladies nosocomiales, ou provoquées par les médicaments eux-mêmes, pesticides, ou obésité.
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Bonne année quand même !



samedi 28 décembre 2013

COURBES


— Et si, au lieu de chercher vainement à inverser la courbe du chômage, on commençait par inverser la courbe des naissances, ça tendrait à résoudre ce fameux problème de chômage (et bien d'autres).
— Oui, mais à long terme.
— Pour le court terme, faut tuer.
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LES 30 GLORIEUSES (RÉSUMÉ)
— Qu'est-ce que vous  voulez ?
— Tout tout de suite. (Slogan 68-tard)
— D'accord. Empruntez.
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Produire de la richesse ou produire des riches, ce n'est pas la même chose.
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LEMMINGS
Les Bourses qui plongent… Et les paquets fiscaux de s'écraser au pied des tours de banque…
L'histoire des lemmings qui se suicident en masse en suivant leur leader et en se jetant du haut d'une falaise en cas de surpopulation, rendue célèbre par un docu Disney, serait bidon. Ou plutôt, ce n'est pas tellement une histoire de suicide, ni de suivre un leader, c'est que un groupe (une foule, une masse) en déplacement arrive au bord d'une falaise. Les premiers s'arrêtent. « Hé ! Poussez pas, derrière ! », mais derrière, ils ont rien entendu, ils continuent d'avancer comme des cons et poussent leurs copains en bas sans se rendre compte de rien, et derrière encore, ça pousse encore. Inertie de la masse en mouvement.
Finalement, ce sont les retardataires, trainant à l'écart du troupeau qui risquent de s'en tirer.
Alors la fable reste valable.


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MORALE ACTIONNAIRE
— Qu'est-ce que tu préfères ? une action ou une bonne action ?
— Une bonne action, c'est une action qui rapporte.
— Ouais, un chien aussi.