vendredi 31 octobre 2008

ARKADI 9 TOUT NEUF !



LO 248 (31/10/2008)

ANNONCE PERSONNELLE / PROFESSIONNELLE :
Depuis quelques minutes, j'ai entre les mains mes exemplaires d'auteur du MONDE D'ARKADI, tome 9 "Le Jour de l'Arche".
Quelle émotion ! D'autant plus que ce tome clôt la série que je poursuit depuis 20 ans !
Fabrication impeccable : quel plaisir de retrouver sur le papier exactement (à 99%) ce que j'ai gratté sur mon écran pendant plus d'un an. Argh. (Je ne suis pas blasé !)
Le bouquin devrait être dans les bacs d'ici une semaine.



Comme un bonheur ne vient jamais seul, j'ai aussi signé il y a quelques jours le bon à tirer de Les Mois sont de papier / 03, bourré de dessins et de sentences tournant autour de l'actualité, la poilitique, etc. Les lecteurs électeurs ici présents de mes LO s'y retrouveront !
Ça aussi ça devrait se trouver en librairie d'ici 8 à 15 jours, ou directement chez Le Pythagore.

En ces temps de crise morose ou aigue, deux médecines recommandées :
LE MONDE D'ARKADI / 9
LES MOIS SONT DE PAPIER / 03

(Le chocolat, aussi…)

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BRÈVE DE COMPTOIR (de pharmacie)
— Les médicaments, pourquoi ça a toujours un goût dégueu ?
— Pour que ça marche : pour que ça soit bon, faut que ça soit mauvais.
— C'est comme une punition, quoi. La maladie, c'est mal. Tu es puni parce que tu es malade ? C'est sado-maso, quoi. En plus, c'est cher.
— Pareil : il faut que ça soit cher, pour que ça marche. Si c'est pas dégueu, si c'est pas cher, tu y crois pas. Les médocs, c'est de la croyance.
— Mais de toute façon, maintenant, avec la sécu, la mutuelle, la carte vitale, ça coûte plus rien.
— Que tu crois. Tu payes plus rien, c'est tout.
— Exactement. Mais du coup, comme tu crois que tu payes plus rien, tu y crois plus et ça marche plus.
— Que tu crois.
— Exactement : tu crois que ça marche pas, alors tu en achètes trois fois plus. Plus ça va, plus il t'en faut des quantités, pour que ça te fasse de l'effet. C'est comme une drogue.
— Ou comme le chocolat, à part que ça a toujours un goût dégueu.

LA CARTE VITALE
est-elle responsable du déficit abyssal de la sécu ?
Et bien, c'est un peu comme les prélèvements automatique de Monsieur et Madame Bleu Ciel et Déheffe, de Madame France Télécom, etc, comme les CB et les achats sur le net : tous ces paiements invisibles, irréels, dématérialisés, virtuels, qui nous infantilisent, nous déresponsabilisent… Qu'on nous rende les ducats, les sequins et les louis d'or, et des grosses bourses lourdes en cuir lacé, qu'on se rende compte, physiquement, de ce qu'on fait quand on paye !
… Ce qui a tout à voir avec la suite…
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CAR…
… Je me suis fait un peu engueuler, de ci de là, pour n'avoir pas pondu quelque chose d'un peu capiteux sur "la crise". Et il est vrai que je ne m'étais pas vraiment motivé… jusqu'à ce que je trouve un angle d'attaque à peu près personnel et que je me lance. Mais du coup j'en suis à une douzaine de pages d'un pensum que je ne vais pas vous infliger comme ça en bloc. Attendez-vous donc à un feuilleton "à suivre" sur les prochaines LO.

lundi 27 octobre 2008

BLEU CIEL



LO N°247 (26/10/08)
Certains ont déjà vu (et apprécié - merci) ce texte sur ma page fesse-bouc, mais y a pas de raison que les autres n'y ait pas droit…

LETTRE OUVERTE À MONSIEUR ET MADAME EDF BLEU CIEL

Chère Madame EDF
Cher Monsieur Bleu Ciel

Vous m'écrivez que j'ai "mieux à faire que de penser à régler mes factures d'électricité". Vous me proposez de "me simplifier la vie" grâce au prélèvement automatique qui permet de "régler ses factures sans avoir à y penser".
Seulement voilà : je veux avoir à y penser. J'y tiens beaucoup, même. C'est un choix philosophique, une question de conscience, un refus de se laisser infantiliser. Sur le plan pratique, étant un adulte responsable, je suis parfaitement capable de prendre trois minutes tous les deux mois pour signer un TIP. Comme vous le savez, je pratique déjà le relevé volontaire de mon compteur à la satisfaction générale et en moins de cinq minutes tous les deux mois.
Vous pouvez donc éviter de m'envoyer périodiquement des propositions de prélèvement automatique. J'ai mieux à faire que de les lire et y répondre et ça économisera du papier. Profitez-en d'ailleurs pour dire à vos confrères de France Télécom que ce n'est pas la peine d'envoyer des propositions de forfait à 35 euros par mois à quelqu'un qui a une facture de 50 euros tous les deux mois. Et à mon banquier que ce n'est pas la peine d'envoyer des propositions de pack boursier pleins de capital, de sécurité et d'actions, des prêts sur 35 ans ou des financements consommation à un décroissant de plus de 60 ans… Tant que vous y êtes faites passer le message aux spammeurs qui s'adressent à moi avec des "hi" ou des "dear custommer", voire des "dear caza", alors que je ne les ai jamais vus et ne leur ai jamais rien acheté, pour me vendre des Rolex chinoises, des blue pills canadiennes, des penis enlargements en cinq sets, des microsoftware, des cherware parfaitement légaux ou des tupperware… ou l'opportunité de récupérer une créance perdue quelque part (en A-fric, le plus souvent), tout ceci dans un français "direct de traducteur informatique" assez comique… mais bon y en a marre.
Exemple ci-après, mais c'est bien pour vous faire plaisir :
Je suis Cynthia Jean Juarez un citoyen des Etats-Unis d'Amérique mais je suis basé ai basé à Londres.
Je suis un négociant d'or, je passe toute ma vie sur l'investissement et des busines de corporation, malheureusement j'ai perdu mon mari et mes deux beaux gosses surl'accident en travers d'avion d'air de 24 novembre 2001 de l'avion de 97-seat Jumbolino Avero RJ-100 en route de Berlin, Allemagne vers Zurich, avion de Switzerland.The s'est brisé dans les pauvres survivent à à des conditions en tant que lui a approché l'aéroport de Zurich. Le 4 septembre, 2006.
I est monté pour un contrôle médical, et mon docteur personnel a confirmé à moi que j'ai un cancer de poumon, qui le bidon enlèvent facilement ma vie soon.I l'a trouvé incommode pour survivre moi-même, j'a rapidement appelé un pasteur pour me donner la pensée positive sur ces solution et lui m'a conseillé que pour donner tous je dois le moins-privilégié dans la société puisque je n'ai aucun! enfant cela héritera de lui.
Ainsi j'ai décidé de donner les fonds que j'ai déposés avec une société de valeurs mobilières USS3.5 million (trois millions, cinq cents Les Etats-Unis Dollars)to une organisation non gouvernementale, ou non religieuse, ou non de bénéfice ou améliorent toujours un individu cela utilisera cet argent la manière que j'ai pour instruire ici in.I veux l'organisation, ou un individu, qui emploiera ce cadeau ce qui vient de ma sueur pour placer l'entretien des veuves, veufs, orphelins, indigents, les enfants piétinés et physiquement défiés. Etc.

Vous me direz que c'est pas votre problème et que vous avez mieux à faire que de répondre à mes demandes à la con et j'en conviens. Mais convenez de votre côté que bon, y en a marre, ça suffit comme ça et va falloir faire quelque chose parce que bon, hein, y en a marre !

vendredi 24 octobre 2008

WAAAH, LA CRIIISE !



LO 246 (24/10/08)

COMMERCE HUMAIN
« L'argent est plus utile que la pauvreté, ne serait-ce que pour des raisons financières. » (Woody Allen)
L'argent, c'est le médium du commerce, le sang dans les veines ou l'influx nerveux, l'argent EST le commerce. Autrement dit un pur symbole, le nom d'un flux, d'un échange, et non une chose matérielle. L'argent n'est pas une marchandise.
L'homme médiatique (trader, hacker, nomade à ordi portable, à téléphone portable, branché Internet, MySpace, jeux vidéos…) l'homme moderne, quoi, se retrouve dans le même rôle que l'argent. Il n'est plus rien en soi. Il n'existe plus que comme maillon d'un réseau, lieu d'échange. Chacun est collectif, n'est plus que symbolique d'une relation, d'un "commerce humain" : le terme désignait les relations interpersonnelles avant de dénoncer le fait qu'on puisse vendre ou acheter des êtres humains, sur pied ou par morceaux.
Cela dit, loin d'être une chose, matérielle, ni or, ni argent-métal, pas même billets ou chèques ou CB… l'argent n'est effectivement que du symbole, du virtuel : que des chiffres dans des ordinateurs. L'argent n'existe pas, ce n'est que du crédit, que de la dette.
L'ARGENT N'EXISTE PAS, DONC.
C'est du moins la thèse expliquée en long et en large et en animation (craignos, l'anim', mais tant pis) dans un film très pédagogique qu'on peut voir un peu partout sur le net.
"L'argent dette" de Paul Grignon :
http://www.nous-les-dieux.org/L%27Argent_Dette
L'image est bonne et en plus il y a tout le texte du film par écrit. (Par ailleurs site new age plein d'ovnis et de complots du 11 septembre !)
Aussi là :
http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=20964
http://vimeo.com/1711304?pg=embed&sec=1711304
http://leweb2zero.tv/video/bankster_8648d65af997f88

Autre document pédagogique pas mal foutu :
"La crise expliquée en image"
http://www.lemonde.fr/web/infog/0,47-0@2-1101386,54-1109590,0.html
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LA FINANCE COMME ARME DE DESTRUCTION MASSIVE
Vous voyez à quoi ça mène, l'optimisme !
Le krach financier est le résultat évident de la positive attitude. Tout le libéralisme économique, d'ailleurs, est fondé sur la positive attitude (béate). Fonçons, fonçons, faisons du fric, la main invisible du marché régulera tout ça pour le plus grand bien de tous. Et on croit le monde moderne hyper-rationnel ! Croyance, foi, pensée magique… Comme "le progrès"… Comme la croyance aux miracles. "Tuez-les tous, dieu reconnaîtra les siens !"
Les bâtiments des Bourses n'ont-ils pas tous repris l'architecture classique du temple ?

« Bienvenue dans le monde réel. » (Matrix)

« Est-ce encore un rêve ?
— Un rêve que nous faisions tous… »
(Gérard Philippe à Avignon, dans Le Prince de Hambourg en 1954)
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KHEPERER
Le boursier n'est pas loin du bousier, le coléoptère que l'Egypte antique révérait sous le nom de kheperer : il pousse devant lui une boule de fumier et il y pond ses œufs… (Mais l'or et la merde sont en correspondance symbolique étroite…)
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UN DOUTE ME RONGE (Ah bon ? Un seul ?!)
— Si l'argent n'existe pas, si l'argent n'est que de la dette, s'il est virtuellement créé par la banque en réponse aux demandes de crédit, et si, d'autre part, "les caisses de l'Etat sont vides", d'où l'Etat sort-il des milliards à réinjecter dans le circuit bancaire ?
— Ben, il l'emprunte.
— Mais à qui ?
— Ben, aux banques.

Quant aux peuples affamés du Sud, si l'argent n'existe pas, si l'argent n'est que de la dette, s'il est virtuellement créé par la banque en réponse aux demandes de crédit, ils n'ont qu'à solliciter un emprunt auprès de la Banque Mondiale et celle-ci créera pour l'occasion l'argent nécessaire, non ? Ah, c'est déjà ce qui se passe ? C'est ce qu'on appelle la dette du tiers-monde ? Mais si la dette, c'est de l'argent, ils sont riches, alors !
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BLOURSE
"Achetez des thermomètres, ça va remonter !" (Foré)

— L'affaire Kerviel kirevient : un tradeur peut en cacher un autre.
— Et les banques du sperme, elles ont des actionnaires ? Elles versent des intérêts à leurs épargnants ?
— Leurs "produits", ils sont côtés en bourse ?
— Y a-t-il une crise des subprimes ?
— Un trader peut-il perdre 5 milliards de fioles ?
— Et le baril de coke, il est à combien ? Ça monte aussi, y paraît.
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K-DO
Le guide des banques des Amis de la Terre. Ça peut être utile… Je ne sais pas comment installer un PDF ici, alors débrouillez-vous…

Et une image trouvée là :
http://www.yurtao.canalblog.com/
La cariatide antipodiste et le trader. Lequel est le plus à l'envers ?

jeudi 23 octobre 2008

Rayures

LO N° 245 (22/10/08)

Une photo piquée sur le site de Télérama.


C'est un concours : chaque jour une photo différente, les internautes visiteurs doivent proposer des légendes.
Ma préférée :
"Buren, finis ta clope et rejoins la colonne".

dimanche 19 octobre 2008

BRÈVES D'ACTU

LO N° 244 (19 oct 2008)

SURINFORMATION
Les médias médisent et ne méditent pas, branchés qu'ils sont sur l'immédiat.
Mais l'immédiat, comme l'immobilier, s'effondre sous sa propre abondance, sous sa propre masse, pour finir en trou noir, sans doute.

VASES COMMUNICANTS
Les zinfos : Baisse sérieuse du nombre des morts et des blessés sur les routes cet été.
— Au prix qu'est le carburant à la pompe, ça se comprend.
— Justement, on a pas eu pour notre argent, merde !
— Et tous ces survivants, ça fait des chômeurs, la preuve :
Les zinfos : Augmentation sérieuse du nombre de chômeurs cet été.

— C'est les heures sup : + 34 % depuis un an, résultat : + 40.000 chômeurs !
— C'est de la croissance négative.
— J'adore ! Presque autant que la discrimination positive.
— Ou la laïcité pareille.
— Ou le séropositivisme.

MATCH AMICAL
Les zinfos : Polémique France-Tunisie.
— Annuler les matches de foot quand on siffle la Marseillaise ?
— Et évacuer le stade ? Va falloir l'armée !
— Ça va faire des morts.
— Pourtant, faire chanter la Marseillaise par une chanteuse française d'origine tunisienne, c'était une bonne idée, non ?
— Ouais, à condition de trouver un chanteur tunisien d'origine française pour chanter l'hymne tunisien…
— Et en même temps, avec un DJ qui mixe les deux ! Ça, ça aurait de la gueule !
— D'un autre côté, on n'est plus au temps où les matches de foot ou autres affrontements sportifs étaient là comme substituts aux guerres. Le nationalisme guerrier stylisé en sport, c'est fini ! Et les paroles de la Marseillaise sont une véritable provocation, à ce niveau ! Le sport, c'est juste du loisir, du spectacle, de la variétoche… Ils mettraient un groupe de rock qui chanterait "Mon cul sur la commode" ça serait plus adapté.
— J'ai une meilleure solution : annuler TOUS les matches de foot.

PARACHUTES
— Avec ça, t'as vu je sais plus où près d'Orléans, un parachutiste qui s'écrase sur un stade en plein match France-Ukraine. Deux morts. Ils ont pas sifflé la Marseillaise, là, pourtant !
— Et même pas doré, le parachute !
— Ça, on sait pas, "l'enquête le déterminera", comme ils disent.
— Mais qu'ils arrêtent donc de jeter des parachutistes sur les stades ! Qu'ils les envoient en Afghanistan, comme d'hab !
— Ou sur les banques. "L'armée investit les banques", ça ferait un beau titre !
— C'est ça qu'on appelle la titrisation ?
— Chez nous, c'est pas les traders qui se jettent par les fenêtres, c'est les sans-papiers poursuivis par la brigade des expulseurs, ce qui arrange tout le monde, en fait, parce que les charters pour Bamako, au prix qu'est le kérosène…
Les zinfos : D'après une nouvelle directive européenne, les étrangers en situation irrégulière pourront être maintenus en détention 18 mois avant d'être expulsés.
— C'est crétin, si c'est pour finir par les expulser, autant les expulser tout de suite !

LA VIE DE MES BOURSES
— Être en baisse le matin à l'ouverture, c'est pas grave du moment que tu es en hausse le soir à la fermeture (D'après Brève de comptoir)
— Moi ce que j'aime le dimanche matin, c'est lire Siné-Hebdo en écoutant la messe à la télé.
— Il paraît que Font rejoint Siné-Hebdo. Il a viré gérontophile !

POÉSIE
“Fusiller les riches de but en blanc serait de la folie : il faut d’abord les mettre en prison et les affamer jusqu’à ce qu’ils aient fait revenir de l’étranger l’argent qu’ils y ont caché. C’est seulement quand ils n’auront plus rien que nous les fusillerons.“ (Paul Lafargue, gendre de Karl Marx, cité en couverture de Siné Hebdo N°4.)

NOBEL >< LEBON
NEW YORK (AFP) - Une étude française sur les "sauts comparés des puces 
de chat et des puces de chien" a remporté l'anti-Nobel de 
biologie, tandis que la Suisse était récompensée pour une loi sur la 
"dignité des plantes", lors de la distribution de ces prix insolites à 
l'Université Harvard.

Comme les dix-sept éditions précédentes, la remise jeudi soir des prix 
"Ig Nobel" — Ignobles Nobel, leur appellation officielle — était 
destinée à faire "d'abord rire, puis réfléchir", selon l'organisateur 
Marc Abrahams, éditeur de la revue scientifique humoristique "Annales 
de la recherche improbable".

Récompensant des recherches sur "la capacité d'une amibe à sortir d'un 
labyrinthe" ou sur "les ravages causés par les tatous sur les sites 
archéologiques sud-américains", une dizaine de prix ont été remis au 
cours de la soirée délirante qui se tenait au théâtre Sanders de 
l'Université devant 1.200 spectateurs, en présence de véritables prix 
Nobel comme William Lipscomb (Chimie 1976), et d'anciens lauréats des 
anti-Nobel.


Un des vainqueurs de l'an dernier, Dan Meyer, co-auteur d'un rapport 
médical sur "les effets collatéraux de l'ingestion de sabre", a ouvert 
la soirée en avalant une épée, prestement retirée de son gosier par un 
médecin, le docteur Thomas Michel, doyen de l'Ecole de médecine de 
Harvard.

La cérémonie retransmise en direct sur l'Internet comprenait notamment 
la première d'un mini-opéra intitulé "Redondance, encore", accompagné 
par un choeur de lauréats tandis que des cocottes en papier volaient 
au dessus de la salle. Chaque lauréat a eu un temps de parole de 60 
secondes, et était implacablement interrompu à la 61ème par une fillette de 8 ans.

Un concours permettait de gagner un rendez-vous galant avec un vrai 
Prix Nobel, en l'occurrence M. Lipscomb, âgé de 89 ans.


Le prix de chimie a été décerné ex-aequo à deux groupes de chercheurs : 
Sharee Umpierre de l'Université de Porto Rico et Joseph Hill de 
Harvard pour avoir découvert que le Coca-Cola était un "spermicide 
efficace", et Chuang-Ye Hong de la Faculté de médecine de Taipei et 
d'autres chercheurs de Taïwan pour avoir démontré exactement le 
contraire.

L'anti-Nobel de la paix a été décerné au "Comité suisse d'éthique en 
biotechnologie non-humaine", pour avoir adopté le "principe légal de 
la dignité des plantes".

Certains prix pourraient servir à l'industrie alimentaire, comme celui 
de la Nutrition remporté par un duo anglo-italien pour une recherche 
sur "la modification électronique du bruit de la pomme de terre +chip+ 
de façon à faire croire qu'elle est plus croustillante et fraîche que 
ce qu'elle est en réalité".




LES SPAM DU JOUR MIS BOUT À BOUT
(Vous avez dit "dadaïsme" ¿)

Le Croupier Certains
Commencer a un Coup de Main La Initiale
Si le croupier prend note de la banque
vous a chute devant vous sur la mise en page comme un pari perdu,
mais pas sur l'un des autres paris,
alors vous avez une legitime la viande bovine.
Une carte qui ne semble pas aider un joueur de la main de poker.
Facile, meme pour les laics au jeu !
Ils ont Attache que les Normes les Plus Vraiment Precise de Gravures de Pair
Ce message et une seule pension de fraude qui ont ete d'exploitation pour certains escrocs
pretendant que c'est un message board pour les regarder.
Beaucoup de felicitations au fil des ans, aucune plainte jusqu'a present sans solution.
Par Rapport a Porter une Rolex Marques Banda
Et une grande garantie, non seulement une selection
Hugh clients nous ont dit qu'ils ont recu l'italienne fait replique.
Toutes les montres ont des numeros de serie entre la ligne et le cristal.
Tres bien connus nom et site professionnel.




DANS LA SÉRIE "LES BEAUX PROJETS QUI ONT UN SIÈCLE DE RETARD"…
Doublement de l'autoroute A9 au niveau de Montpellier
Il est peut-être encore temps de s'opposer à cette connerie qui présente encore bien d'autres aspects, dont la destruction de tout un beau vignoble, l'augmentation des risques d'inondation, etc. Bref, un projet d'un autre siècle.
Plus d'infos ici :
http://www.non-autoroute.com/
Vidéo contre, ici :
http://www.dailymotion.com/video/x1xj6b_doublement-a9-explications_politics
Pétition ici :
http://www.non-autoroute.com/index.php?pagendx=35

mardi 14 octobre 2008

Diogène



LO N° 243 (10/10/08)

Caza méditant son prochain blog…
("Diogènes". Tableau de John Waterhouse)
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mardi 7 octobre 2008

EXPANSION BLOGGEUSE

LO N° 242 (07/10/08)
Comme je le raconte par-ci par-là, j'ai terminé le tome 9 du Monde d'Arkadi, et par la même occasion la série. C'est le dernier. La fin. Point.
Depuis, je me suis mis en retraite… ou du moins en vacances jusqu'à la sortie du tome en question, en novembre, chez Delcourt.
Je fais deux heures de marche chaque matin histoire de profiter du doux soleil d'octobre quand il veut bien, je lis des livres toujours aussi catastrophistes et je surfe sur Internet — ou plutôt je me répands sur la toile :

- Actualisations répétées de La Case à Caza.
www.kronozone.net

- Page MySpace, avec des images, des slide-shows (diaporamas), une vidéo ("Diamants") et, dans les "commentaires", plein de gens "amis MySpace" (ou amis tout court) qui déposent des petits mots, des images, des liens, des films. Surtout des images bizarres !
Sur l'espace "blog", j'ai mis quelques unes des Lettres Ouvertes de l'été (Siné), mais j'ai l'impression que ce n'est pas l'endroit idéal pour des trucs aussi "lourds"…
http://www.myspace.com/philippecaza

- Page FaceBook, aussi… y a pas de raison. Plein d'auteurs de BD et autres "professionnels de la profession". L'ambiance est un peu différente… Là, question blog… euh… il y a bien en principe un espace "articles", mais apparemment personne ne sait comment on s'en sert…
http://www.facebook.com/profile.php?id=697923773

Tout ça, c'est différent du site et des correspondances personnelles, plus rapide, plus superficiel… des échanges de bons procédés… du troc… je t'invite chez moi, tu m'invites chez toi… du réseau… professionnel ou semi-pro…

MAIS PAR AILLEURS…
Ayant envie d'élargir le cercle de mes lecteurs des Lettres Ouvertes, je me suis décidé à ouvrir un "vrai" blog, chez les bloggeurs de la blogosphère.

ALORS…
1. Je continuerai bien sûr à envoyer mes LO sur mes listes d'abonnés et de spammés personnels.
(Pour s'inscrire, on peut toujours cliquer sur le lien suivant :
mailto:cazalettresouvertes-request@ml.free.fr?subject=subscribe
ou envoyer un email à : cazalettresouvertes-request@ml.free.fr en plaçant simplement en objet ou sujet du message (pas dans le corps) le mot "subscribe" (sans les guillemets).
2. Thierry mon webmaître continuera à les installer sur La Case à Caza à la rubrique "Délits d'opinion" (avec même un système de liens qui permettra au retardataire de se taper d'affilée les 240 et quelques LO déjà publiées depuis… mars 2005)
3. Je placerai ces mêmes LO, au fur et à mesure, sur mon "vrai blog" (ici, donc):
http://philippe-caza.blogspot.com/

Ceux de mes lecteurs actuels qui préfèrent aller ici peuvent se désabonner de la LO par liste. Les autres peuvent faire comme ils veulent. Et on peut répandre la nouvelle, aussi.

Donc tout est : à suivre.
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J'oubliais : j'ai aussi une page
http://www.dailymotion.com/PhilippeCAZA
… mais il n'y a encore rien dessus.

http://www.linkedin.com/pub/7/458/175
… ça, apparemment et pour l'instant, c'est juste une fiche pour les américains.

http://wizzz.telerama.fr/caza
… mais il n'y a pas encore grand chose dessus non plus. Ça viendra…
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lundi 6 octobre 2008

LO N° 241 (05/10/08)

LO N° 240 (02/10/2008)

DANS LA SÉRIE "À QUOI ÇA SERT ?"
LA VIDÉOSURVEILLANCE.
Au total, il y aurait en France 346.000 caméras de vidéosurveillance dont 20.000 sur la voie publique, nombre que notre ministresse de l'intérieur a l'intention de faire passer à 60.000.
En GB, il y en a 4 millions, tous lieux compris. Une pour 14 habitants. Ça fait envie !
Pourtant le ministère de l'intérieur britannique publie un rapport démontrant l'inefficacité du système.
Et ce pour trois raisons :
- Mise en œuvre technique. Comme partout, les municipalités, soucieuses de sécurité, encouragées par des subventions à l'installation, prennent des décisions dans l'urgence, se font fourguer des schémas d'installation conçus à la hâte. D'où nombre de caméras inutiles à cause de la zone choisie, d'obstacles à leur champ de vision (les feuilles, ça pousse, sur les arbres), images de nuit inutilisables, etc.
- Démesure des objectifs assignés à cette technique. (Et les objectifs, pour des caméras, c'est important !) "Réduire la criminalité". Certes, mais encore? "Mettre fin aux vols, aux cambriolages, aux violences contre les personnes, délits contre les véhicules, au vandalisme, au trafic de stupéfiants, aux jets d'ordures, aux troubles de l'ordre public". Ajoutez les tags et les pipis dans les coins de porte, les vomis, les crachats, les mégots… Ça fait beaucoup. Et beaucoup de choses qui n'ont rien à voir.
- Le facteur humain, la psychologie (tant côté surveillants que côté surveillés).
Il faut dire d'abord qu'il y a une auto-contradiction logique dans le système et ce qu'on en attend, à savoir à la fois de la détection et de la prévention.
Détection ? Sur le nombre de délits réellement commis, davantage devraient être vus par les caméras, enregistrés et, autant que possible, punis.
Prévention ? La présence des caméras, présence connue de la population, devrait dissuader les délinquants potentiels et donc faire baisser le nombre de délits.
Comment tirer des chiffres signifiants de ça ? Les chiffres d'augmentation ou de diminution de la délinquance deviennent impossibles à analyser. Comment faire la part des choses ? D'autant que les chiffres de la prévention n'existent simplement pas : on ne peut pas comptabiliser les actes qui n'ont pas eu lieu, sauf par comparaison avec de lourdes statistiques des années précédentes et ce à condition qu'il s'agisse d'actes suffisamment répétés, suffisamment réguliers pour entrer dans des statistiques, ce qui est rarement le cas des délits de voie publique.

CAMÉRAS VUES OU CAMÉRAS CACHÉES ?
- Pour privilégier la prévention, il faut signaler au maximum la présence des caméras — un peu comme le gendarme bien visible au bord de la route fait acte de dissuasion. Mais alors le délinquant potentiel va s'adapter en changeant d'heure ou de lieu. L'intimidation ne va donc pas fonctionner longtemps sur les délinquants volontaires et réguliers. La délinquance se déplacera, c'est tout.
- Par contre, pour privilégier la détection de délits effectifs, pour espérer prendre en flagrant délit, il faut que les contrevenants ignorent la position des caméras. (C'est le gendarme caché derrière un arbre…) Cela implique aussi le visionnage d'un maximum d'images en temps réel. Or dans une salle de contrôle un écran est couramment relié à cinq caméras, ce qui veut dire que nombre de caméras ne sont jamais affichées. Ou, s'il y a un système de rotation aléatoire, c'est la loterie : le délit commis sous le regard d'une caméra a quatre chances sur cinq de passer entre. De plus, dans la salle, il n'y a pas un surveillant par écran. Au total, chaque surveillant doit surveiller plusieurs écrans dont chacun est relié à plusieurs caméras. Alors, qu'un délit soit commis, soit capté par une caméra, affiché sur un écran, lui-même observé à ce moment-là par un surveillant humain… devient une pure coïncidence. Et puis, comme surveiller les écrans est ennuyeux, l'attention baisse vite. Pause-pipi, pause-café, mots croisés… ou détournement du visionnage en voyeurisme !
La détection en flagrant délit implique aussi une communication fluide entre les opérateurs et la police. Mais le surveillant n'est pas forcément formé à reconnaître un comportement suspect : il va surveiller en fonction de ses préjugés personnels (les jeunes, les noirs…) Du coup, la police ne fait pas vraiment confiance à ces surveillants "amateurs". Sans compter que, pour une municipalité, le budget vidéosurveillance ampute le budget "police normale".
Reste le rôle supposé de la vidéosurveillance comme témoignage rétrospectif. Mais là se pose le problème de stockage. On ne peut pas conserver les milliers d'heures enregistrées (sauf dans les séries télé).

Finalement, le rendement et la rentabilité s'avèrent extrêmement faibles. Exemple : 900 opérations de surveillance ciblées, 45 interventions policières, 12 arrestations. C'est nul ! A Glasgow, le rendement serait de une arrestation pour 967 heures de surveillance. Les caméras ont vu moins de 5% des incidents ayant débouché sur des arrestations.
Au final, les études britanniques "ne trouvent aucune corrélation entre le taux d'élucidation des délits et le nombre de caméras installées". Échec complet et gaspillage d'argent public, donc.
La vidéosurveillance, à quoi ça sert, alors ?
À enrichir les fabricants et installateurs de caméras de vidéosurveillance.
Pour mémoire : installation 30.000 euros par caméra + 6000 euros de frais annuels de fonctionnement. Ça fait pas mal de sous (du contribuable) pour un résultat plus que douteux. Pourtant le marché de la vidéosurveillance a cru de 10 à 15% depuis 10 ans.
La vidéosurveillance serait donc inefficace – tant mieux – et, du coup, pas dangereuse pour les libertés publiques, pas plus que les satellites d'observation ou les fichiers edvige. Ceux qui y voient une panacée contre la délinquance et ceux qui y voient la mise en place d'une société BigBrother ont en commun une croyance naïve dans le pouvoir de la technologie, qu'elle soit perçue comme bénéfique ou comme maléfique.
(D'après Noé Le Blanc, "Sous l'œil myope des caméras", in Le Monde Diplo N°654, septembre 2008.)

UN MONDE PARFAIT
Poussons la chose à son extrémité, jusqu'à l'absurde.
Un système de vidéosurveillance d'une efficacité parfaite supposerait une caméra par citoyen, un écran par caméra, un opérateur-surveillant-flic par écran. On aboutirait finalement à une population divisée en deux parts égales : ceux qui surveillent et ceux qui sont surveillés. 3,5 milliards de flics pour 3,5 milliards de citoyens.
Pourquoi pas ? Mais qui surveillera les surveillants ?
C'est simple, on fera des roulements.

PARANO PANOPTIQUE
Cependant, dans le numéro suivant du Monde Diplo, un lecteur ajoute l'idée qu'un dispositif de contrôle possède des effets par lui-même, indépendamment des intentions de ses promoteurs. Tout dispositif porte en lui une logique propre qu'il impose, par sa simple présence, et qu'il substitue sournoisement à la réalité.
La présence de caméras induirait des rapports de pouvoir, qu'il y ait ou non des surveillants derrière les écrans, que le système soit efficace ou non question prévention ou détection/arrestations. À la limite, peu importe qu'on soit surveillés, le plus grave est qu'on se croie surveillés, ou même qu'on soit dans l'incertitude. Je sais bien qu'il n'y a qu'une chance sur cinq que cette caméra passe sur un écran en ce moment même et une chance sur cinq que cet écran soit contrôlé par un flic en ce même moment… MAIS, mais, mais…… et si… pourtant… il se peut que… « Principe du panoptique : le détenu ne doit jamais savoir s'il est actuellement regardé ; mais il doit être sûr qu'il peut toujours l'être. […] Devant une caméra en opération, qui pourra m'assurer que personne n'est en train de m'épier…? » C'est un peu le principe chrétien : même si personne ne sait ton péché, Dieu le voit et il te punira, tôt ou tard. Tu n'y crois pas ? Tu en es sûr ? Et si… et si… et si… Autrement dit : le citoyen se retrouve baignant dans une atmosphère de paranoïa diffuse, une inquiétude sourde… et ses conséquences sur l'état mental, la santé, même, de l'individu comme de la collectivité. Big Brother n'existe pas ? peut-être, mais comment en être sûr ? Cet état mental encourage bien sûr la soumission, et c'est ce que recherche avant tout le pouvoir en place : arrêter un délinquant de plus ou de moins… ou empêcher un délit de plus ou de moins, ce n'est pas le plus important. L'important, c'est de maintenir la population tranquille, sous une botte virtuelle. Ce n'est pas le KGB ou la STASI qui me contredira.

Que faire contre ? Finalement, comme le problème est psychologique, c'est ma psychologie qui va en décider.
Profil bas ? je me tiens tranquille.
Ruse ? je me débrouille pour passer entre les gouttes.
Révolte ? je pète les caméras, ou, hacker, je pénètre dans le réseau et j'y fous un virus…

Mais aussi, à partir du moment où j'ai lu cet article et où je me suis bien persuadé de l'inefficacité du système, je peux faire comme si elles n'étaient pas là, ces caméras et vivre ma vie comme si de rien n'était.
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vendredi 3 octobre 2008

OUVERTURE

Il fallait bien que ça m'arrive un jour !
Depuis quelques années maintenant, je produis des "Lettres Ouvertes" d'abord expédiées à une petite liste d'amis et connaissances, puis placées sur mon site personnel et surtout professionnel d'auteur de bande dessinée et illustrateur de science-fiction :
www.kronozone.net
à la rubrique "Délits d'opinion". On peut toujours s'y inscrire, d'ailleurs, si on préfère trouver des trucs de temps en temps dans sa BAL plutôt que d'errer dans la "blogosphère".
Mais finalement, j'y viens, dans cette blogosphère, patrie des bloggeurs et bloggeuses (pas mal de blagueurs, aussi), histoire d'"élargir mon public", comme je me suis installé sur MySpace et sur FaceBook, histoire de faire de nouvelles connaissances - et réciproquement - et de squatter la toile un peu partout.
Comme les expressions "Lettres ouvertes" ou "Délits d'opinion" le laissent entendre, je ne parle pas ici de BD ou de SF, ou rarement, mais plutôt d'actualité, d'écologie, de politique, de philosophie à la petite semaine. Bref, de toutes sortes de choses qui me passent par la tête, aussi bien sérieuses que déconnantes. Bon, enfin, vous verrez bien…

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