vendredi 28 février 2014

MARÂTRE NATÜRE


La nature n'est pas un jardin de roses. D'ailleurs celles-ci même ont des épines. Et le reste… J'ai vu des champignons mortels même pas assurés sur la vie, d'autres se suicider en dévorant leurs congénères ; j'ai vu de si jolis papillons butiner des merdes de chien (ce qui n'enlève rien à la beauté du papillon – ni à celle de la crotte) ; j'ai vu des maïs transgéniques changer de sexe, des chiens andalous danser le flamenco en piétinant l'herbe innocente ; quand j'ai voulu vendre mon chat aux puces, elles n'en ont pas voulu ; j'ai vu le loup prendre son élan après avoir sauté ; et, en temps de canicule, les poules pondre des œufs durs.
Si la nature était "faite pour nous", il n'y aurait ni champignons empoisonnés, ni fruits vénéneux, ni serpents venimeux. Mais les champignons ne sont PAS empoisonnés, les fruits de sont pas vénéneux, les serpents ne sont pas venimeux. Et les prédateurs ne sont pas méchants. (Par contre on ne peut pas en dire autant de ces salauds de moutons qui broutent de l'herbe qui ne leur a rien fait !…) 

jeudi 27 février 2014

CRAPAUDS ET SERPENTS


BLACK FROG
Oreophrynella nigra est une espèce d'amphibiens de la famille des Bufonidae. C'est une grenouille minuscule qui vit au Venezuela en altitude. Elle ne nage pas, elle ne saute pas. Elle coasse pas, non plus ? Est-ce que ça vaut la peine d'être une grenouille, dans ces conditions ?
(Extrait quelque peu réécrit). Il vit à 1 500 mètres au-dessus de la jungle, sur ce plateau. Voici Oreophrynella nigra. Il ne fait que 2,5 centimètres de long. Ces rochers semblent paradisiaques, pour un crapaud. Il y fait encore plus humide que dans la jungle, et il n'y a pas de serpents. Le danger vient d'une mygale qui chasse en embuscade. Notre petit crapaud noir n'est pas capable de sauter plus de deux cm, mais il a un autre tour dans son sac. Il bande ses muscles, devient rigide, et se transforme en balle de caoutchouc. Il se jette dans le vide, il est si petit et si léger qu'il rebondit sur la roche sans se faire mal.
(Un autre extrait : LE SERPENT MENTEUR (ou transsexuel ?)
Le serpent jarretière à flancs rouges d'Amérique du nord, Thamnophis sirtalis. Au sortir de leur hibernation souterraine, les mâles ont froid et ne peuvent pas encore se déplacer très vite. Les premiers à se réchauffer auront un gros avantage, quand les femelles sortiront à leur tour. Quand une femelle émerge, elle ne s'accouplera qu'une fois ;  les mâles les mieux réveillés et réchauffés commencent à s'y intéresser. Pourtant voici que certains abandonnent la chasse à la femelle pour rejoindre un retardataire qui sort de terre. C'est un lent, mais rusé : il émet la même odeur qu'une femelle. Les autres l'entourent, font glisser leur corps déjà réchauffé sur le sien, comme s'ils courtisaient une femelle. (Ils sont un peu cons, hein.) Une caméra thermique permet de montrer que le corps froid du lève-tard se réchauffe à mesure qu'il absorbe la chaleur de ses congénères. Il ne lui faut que quelques minutes pour voler à ses rivaux assez de chaleur pour être à son tour dans la course à la femelle.

mercredi 26 février 2014

Le SMILODON (ou : Malaise de l'hyperspécialisation)


Le tigre à dents de sabre avait des canines immenses, très efficaces pour saigner un glyptodon, un paresseux géant ou un mammouth. Mais une fois ceux-ci disparus de la circulation, les canines surdimensionnées s'avérèrent encombrantes, pas très pratiques pour bouffer des rats ou des lapins. Et donc le smilodon à son tour disparut. Amen.

mardi 25 février 2014

GAZOUILLIS


Piqué il y a quelques années dans les pages radio de Télérama : des jardiniers installent des postes de radio à pile (communément appelés "transistors") dans les arbres fruitiers pour éloigner les oiseaux.
Ils ont fait différents essais de fréquences, France-Musique faisait l'effet inverse : les oiseaux adoraient. NRJ, Europe1, RTL, etc, étaient inefficaces.
Finalement ils se sont arrêtés sur France-Info ! Et ça marche ! Les mauvaises nouvelles en boucle, ça fait peur aux oiseaux ! CQFD.
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Pour les hirondelles, le téléphone portable est un drame : où poser les pattes pour les grands rassemblements de départs en vacances ?

lundi 24 février 2014

LA NATURE ?


BIEN ENTENDU, quand on (ou je) parle de "la nature" (et pire parfois avec une Majuscule) et surtout quand on prête à "la nature" des actes, des activités, des intentions, des vouloirs, comme dans l'article précédent… c'est une manière de parler, une métaphore poétique. Et pratique, parce que sinon, que de circonlocutions il faudrait pour dire la même chose. Bien sûr, on se piège, avec ça. D'où l'utilité des guillemets – encore insuffisants – pour évoquer à quel niveau d'expression on se situe.
De même quand on cite "l'homme", "l'humanité", "l'espèce", "le monde", "la création", "l'univers", "la réalité", "le système Terre", "Gaïa" (tout ça avec ou sans majuscule)……… Mais ça revient cher en guillemets, cette affaire…
C'est quoi, "la nature" ? En bref, c'est ce qui n’a pas été produit de la main de l’homme. Tenons nous en à cette définition simplette qui 1) ne suggère aucune volonté propre de la nature, ne la divinise pas ; 2) ne met pas l'humain hors de la nature, seulement ses productions (fussent-elles composées à partir d'éléments naturels : une hache en silex est déjà un artefact, un artifice "fait de la main de l'homme" à partir d'éléments naturels bruts.)


AJOUT : Langage inadapté. La nature ne veut rien, ne fait rien. La nature, c'est un concept humain, non une chose ou une entité ou un être. De même l'espèce, le monde, l'univers, Gaïa. C'est seulement pratique pour en parler.