TROPHÉES D'ÉTÉ

LO N°401 (04/08/10)

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CATAS-…

— Elément TERRE : Haïti, le Chili, la Chine… L'AIR : le volcan Chikungunya Eyjafjallajökull… Maintenant l'EAU : la marée noire du golfe du Mexique…

La prochaine fois, le FEU ? (demandais-je dans la LO 371)

— Ben, en Russie, oui, bizarrement…

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…-TROPHÉE

Chaque année, une grande catastrophe, tant naturelle qu'artificielle, sera récompensée par le prix Tchernobyl. Pour 2010 sont déjà nommés : Haïti et son séisme ("historique"), le Chili pareil, Rio de Janeiro et ses coulées de boue, la Vendée et Xynthia, le Var et ses inondations, le Mexique et ses inondations, le Pakistan et ses inondations ("historiques"), la Russie et ses incendies ("historiques")…

Et par dessus tout la marée noire BP dans le golfe du Mexique. ("Historique. La pire de l'histoire de l'Amérique", paraît-il… De l'histoire du monde, oui…)

Mais on n'est qu'au milieu de l'année…

(Et encore, je suis resté dans les cata + ou – naturelles ou à gros impact environnemental. Si on se risque à inclure les catas déconomiques, poilitiques, gwerrières, spoortives, infanticides, papophilies………)

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NOUVELLES D'UN PEU PARTOUT

— En Belgique, y a des rattachistes ! Il veulent rattacher la Wallonie à la France !

— Mais, ça va tout déformer notre bel hexagone !

— Et puis si les Belges deviennent Français, on pourra plus raconter de blagues belges !

— A Singapour, c'est pas mal non plus. Un "consultant" suisse tague deux wagons dans le métro. Il est passible de 1 600 dollars d'amende, trois ans de prison, et entre trois et huit coups de bâton.  

— C'est peu, question coups de bâton. Moi, je préférerais le fouet.

— Mais il paraît que ça se pratique installé sur un tréteau, fesses nues, et que ça cause des blessures ouvertes.

— C'est mérité, en fait, surtout pour un Suisse.

— Imagine en France : huit coups de bâton (ou de fouet) pour chaque tagueur !

— Non, pour les Suisses, seulement.

— D'toutes façons, y en a marre de tous ces immigrés suisses qui viennent prendre le boulot des Français. Moi je vais aller vivre dans un pays où on interdit les étrangers.

— Prends plutôt ta retraite…

— Canne à pêche et canapé…

— Et pour finir, canicule…

— Le chien aboie, la canicule passe.

— En Arabie Saoudite, c'est mieux : Un Yéménite et un Saoudien condamnés à la peine capitale pour des motifs différents ont été décapités au sabre ce lundi 21 juin 2010. Le cadavre du Yéménite a ensuite été crucifié et exposé à la place publique. 

— C'était quand, le Moyen Âge, déjà ?

— Ces décapitations portent à quinze le nombre des exécutions en Arabie Saoudite au cours de l'année 2010.

— Remarque, dans les prisons françaises, il y a eu plus de morts que ça, dans la même période – par suicide.

— Il est à remarquer quand même qu'il y a du progrès : en 2008, il y avait eu 102 exécutions, en 2009, 67… Cette année, si le second semestre respecte le rythme du premier, ça fera entre 30 et 35… Il y a du progrès, vous dis-je…

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Duisburg, death parade sur tempo techno, raveurs teufeurs sous tunnel sous autoroute, ancienne gare en voie de garage, peuple en voie d'extinction…

« Piégés dans la bousculade d'une Love Parade, des raveurs vivent un cauchemar. Les autres, tenus dans l'ignorance, continuent à danser. Un drame, et une métaphore du monde. » (Hervé Le Tellier. Check list du Monde.fr, 26 juillet 2010)

« Alors on danse… alors on danse… alors on danse… » (Chanson et clip de Stromae)

WARUM ? Comment se fait-il qu'un peuple si discipliné, si organisé………?

Vu "Le temps d'aimer et le temps de mourir", merveilleux mélo hollywoodien de Douglas Sirk. Godard avait dit « Je n'ai jamais autant cru à l'Allemagne en temps de guerre que dans ce film américain tourné en temps de paix. » (Mais Douglas Sirk était allemand émigré aux USA, comme bien d'autres cinéastes hollywoodiens…)

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Agonistan… Ça sent la fin………

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FRANCE

Nicolas Sécurizy est de retour.

Bientôt, à bord de son Air Sarko One à 185 millions d'euros et 20 000 euros l'heure de vol, le Prez survolera les banlieues  parisiennes, lyonnaises, grenobloises, marseillaises, les camps de roms illégaux, les manifs de chômeurs sans papier… et les bombes pleuveront comme merdes sur Saint-Pantalon.

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Remaniement minystérieux prévu pour octobre.

Tous contre Rama Yade !

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ET PUIS C'EST L'ÉTÉ…

Quitte à paraître snob, je me fous un peu du sport, particulièrement du foot. Pourtant, quand il s'agit d'une main qui donne la victoire, et de la part du capitaine de l'équipe, il ne s'agit plus du sport en soi, mais d'une question morale. Donc, ça m'intéresse.

De même, le fiasco de l'équipe de France en Afrique du Sud posait des questions morales, politiques, sociétales, donc intéressantes.

De même quand on entend moult fois "Lemaitre est le premier blanc au dessous de 10 secondes au 100 mètres", on se pose des questions.

Ou quand on voit le succès ("historique") des athlètes français à Barcelone… Qu'est-ce qui se passe ? Et en particulier par opposition à ce qui s'est passé avec les bleus en Afrique du Sud… Ce sont des sports individuels, oui (à part les relais), ce qui est donc très différent du foot, sport d'équipe. On serait tenté de dire alors : c'est typique de notre société individualiste. Pourtant les athlètes comme les commentateurs insistent sur le fait qu'on a vu, à Barcelone, les Français soudés, amicaux, se soutenant les uns les autres…

Question de coach, peut-être. Domenech était parano, il a rendu ses hommes paranos…

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Lance Armstrong ne gagnera plus le tour de France. "Armstrong est redevenu ordinaire", titre Le Monde. Il le sait et l'assume semble-t-il avec lucidité et… comment dire ? Honneur ?

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Le tour est fini.

Pourtant, on en voit encore, le long des routes, avec leurs maillots tout sponsorisés, perdus, oubliés, tels ces soldats japonais vieillissant sur un îlot du Pacifique depuis quelques dizaines d'années, hagards, toujours agrippés à leur guidon et à leur bidon, les dents farouchement serrées sur un espoir élyséen.

On leur dit en passant « mais faut rentrer chez toi, mon vieux… c'est fini, maintenant… là… ça va aller, ça va aller… » charitablement.

Mais non, ils s'accrochent, solitaires, hargneux, gagneurs.

Épiques.

Et les boyaux flatulents traînent sur les chaussées, abandonnés.

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