vendredi 7 février 2014

CÉPHALOPODES



Vendredi :
"Ce soir ou jamais" ¿
— Pour moi ce sera jamais.
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Pris entre les ratures de la littérature et les aléas jactés de l'à-poil-itique, nous ne pouvons que, désemparés, assister à la décomposition con. Parfum de toilettes publiques. La bouse et la boue, la rumeur longuement ruminée : une vieille information, avalée tout droit à l'époque, fermente lentement dans la panse, puis remonte par l'œsophage jusque dans la bouche parlante "où elle subit une trituration avant de redescendre dans le feuillet et la caillette pour y subir la digestion gastrique" (d'après le petit Larousse et mes souvenirs de leçons de choses : j'aimais bien dessiner une vache en coupe.) Finalement, qu'en ressort-il, et par où ? Des pets de cerveau !
Un concombre humain, prétendu philosophe, toute honte bue, affronte un homme-tronc sur notre pauvre Terre déjà battue à coup de bactérie tueuse. Crânes choucroute dégarnie, œufs pochés sous les yeux, bouches à béchamel, langues savonneuses, haleine à l'ognon, ils ont le teint bilieux, le sourcil sourcilleux et l'alibi libidineux. Éructant et bavant, ils dilapident les lapalissades, bannissent à coups de bananes, querellent à coups de quenelles et déblatèrent plus que débattent de phénomènes de satiété, de pédophilie ou de podophilie, de mariage pour partouze, d'antimite et d'antisémitie, d'islamophagie, de récriminations, de discrimination, de criminalisation…
Pleuvent les bébés jetés avec l'eau du bain, les cerises sur les gâteux, les omelettes sans œufs cassés, les chantiers battus d'où il faut sortir, les plans tirés sur la moquette, les anguilles dans les bottes de foin,
Et les péniches passent sous la scène.
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Ailleurs, pendant ce temps, les fleurs de jasmin, comme les cerises autrefois sur la butte, "tombent sous la feuille en gouttes de sang". 

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