samedi 22 mars 2014

ANTHROPOCENTRISME vs "IL Y A"


— Penser la nature comme faite pour l'homme, c'est voir le monde à l'envers. L'herbe n'est pas faite pour nourrir la vache et la vache n'est pas faite pour nourrir l'homme.
— Alors c'est la vache qui est faite pour brouter l'herbe et l'homme pour manger la vache ?
— Non mais ça va pas ?! D'abord, dans la nature, rien ni personne n'est "fait pour". Parce que, déjà, rien ni personne n'est "fait". Penser "fait" ou "fait pour", c'est du créationnisme.
— Comment penser ça, alors ?
— Dans l'interaction, la chaine, le réseau. S'il y a de l'herbe, il y a des vaches (ou tout autre herbivore) ou : s'il y a un herbivore, c'est qu'il y a de l'herbe, par définition. Et s'il y a des carnivores, c'est qu'il y a des herbivores mangeables. Ajoutons que s'il y a de l'herbe et toutes sortes de plantes, c'est qu'il y a des pollinisateurs, insectes, oiseaux ou autres (Cf souris à miel australienne), lesquels ne sont pas là pour polliniser mais, tout en veillant à leur propre survie, pollinisent.
— Par hasard, donc ?
— Le terme hasard est inadapté, tout autant que le terme "fait pour" = prédestination. Je vais dire conjonction. Des "il y a" qui vont ensemble, voisins, conjugués, parce que sinon, il y aurait pas. Une immense symbiose où chacun se conjugue avec les autres, bactéries, plantes, insectes, batraciens, mammifères… Et eau, soleil, oxygène, CO2, vent, sel…


Aucun commentaire: