samedi 23 novembre 2013

KIDNAPPEUR DE RIEN


Chaque fois qu'il y a une saisie de drogue quelque part, les médias annoncent le poids et la valeur (potentielle) de la saisie : des millions de dollars ou d'euros. Grave erreur psychologique. Ça fait rêver et donc ça incite. Un peu comme la révélation des rançons versées aux kidnappeurs.
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Irak. Encore 15 chiraquiens tués dans un attentat kamikaze. (Mais non, IRAKIENS. Ah, pardon !)
Irak toujours. La démocratie fait rage. Depuis la "fin de la guerre", les attentats font d'une vingtaine à une cinquantaine de morts par jour… Comment ça s'appelle, déjà ?… ("Une guerre civile", mais faut pas le dire.)
Tourorisme international. Après chaque attentat, où que ce soit, on renforce les consignes de sécurité sur place. Ça fait bien, mais c'est trop tard : la foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit. Et puis on renforce les contrôles aux frontières, illusion perpétuellement reconduite que l'ennemi vient d'ailleurs. (On pourrait appeler ça le syndrome de Pasteur : quand il a inventé les microbes, il a défini la maladie comme une invasion.) Mais la vérité, non, n'est pas ailleurs, au contraire, elle est ici dedans, maladie dormante qui n'attend qu'une occasion de se réveiller. Sans compter qu'on se raconte encore que quand jamesbond aura arrêté le Grand Méchant on sera sauvé. Pourtant, l'exécution de Ben Lada, où ça mène ? Tant qu'on fonctionnera dans cette illusion, on n'aura rien compris. De toute façon, la prévention est quasi impossible. Mais on aura gagné des caméras partout et des puces d'identité greffées sous la peau.

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