L'économie
mondialisée, comment ça peut marcher ?
Si
on délocalise notre production d'objets de consommation chez les Chinois (par
ex.) on crée du chômage chez nous, donc de la pauvreté, donc on perd des
consommateurs… Alors, comment ça peut marcher ?
(Allo,
on me dit que l'important c'est pas de vendre chez nous, mais ailleurs. Bon,
comme ça je comprends.)
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Délocalisation
= recolonisation
« Sur 13 millions d’actifs (…), 8,5 millions
subissent le temps partiel, le travail précaire ou occasionnel. Et ceux qui ont
un travail fixe sont exposés à l’insécurité, la flexibilité, les
délocalisations, le harcèlement permanent et la violation des lois sociales par
les patrons. »
— C'est
où ? En France ? Dans un autre pays européen ?
—
Non, en Corée du Sud.
« En un temps relativement court, (…) la Corée
du Sud est passée du sous-développement à une industrialisation très avancée.
Actuellement, (…) notre niveau de vie est semblable à celui de la moyenne des
Etats de l’Union européenne. Les salaires ont beaucoup augmenté. Nous étions un
pays de main-d’œuvre bon marché. Ce n’est plus le cas. Conséquence : nous
subissons de plein fouet les effets de la mondialisation. Nos grands
industriels, (…) qui ont été le fer de lance de notre essor économique,
délocalisent massivement. D’autant plus volontiers qu’ils installent leurs
usines tout près, chez nos voisins chinois ! »
— Question
: ça va prendre combien de temps pour en arriver au même stade, en Chine?
— Et alors, ils vont délocaliser en Afrique, les
Chinois. Ils ont déjà commencé, d'ailleurs, avec des salaires d'esclaves dix
fois moindres.
— Et un jour, nous en Europe, on sera tellement pauvres
que les Africains délocaliseront chez nous.
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« Relever des défis » — On entend ça
souvent dans la bouche des politiques. Mais il y a une bonne raison de lutter
contre le libéralisme économique, la mondialisation, l'économie de marché, la
concurrence, la compétition, c'est que ça produit, au finale, du STRESS.
Arrêtons donc de "relever des défis".
« La force de celui qui n'a
pas d'ambition est phénoménale. Il n'a rien à gagner, il n'a rien à perdre. Il
ne fait pas de fautes de stratégie : il n'en a pas. Il avance sans crainte,
sans pression aucune. Sa motivation est liée seulement à son soucis permanent
de rendre sa tâche la moins lourde possible. Il n'est un danger pour personne,
il n'a donc pas de prédateur (…) Il est transparent pour les autres, il peut
parfois être considéré avec pitié… Erreur fondamentale, car il sera sans
doute le seul survivant. » (Solange de Carrère. Courrier des lecteurs de
Télérama. 12/2004)
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Zapping à l'heure des feuilletons pour femmes à la maison:
1. Un femme blonde devant un ordi, choisissant
des robes sur Internet.
2. Des mecs en costard qui discutent.
« Avez-vous idée de qui aurait pu vouloir tuer votre fille ? »
3. Une fille brune qui téléphone :
« Et toi ? Tu vois toujours ton informaticien ? »
4, c'est Canal +, je suis pas abonné.
5. Docu sur la Thaïlande.
6. Une fille auburn qui téléphone de sa
voiture arrêtée dans la campagne.
J'ai pas eu le temps de noter ce
qu'elle disait, trop tard, c'est la pub :
Jacques Dessanges. Calgonit. Poulain.
All-Bran. Garnier. Kinder Bueno. Bourjois. Lustucru. Super Croix. Mikado.
Pampers. Yoplait. Harrys (pain en tranches).
Soit : Cosmétiques 3. Produits maison
2. Produit bébé 1. Bouffe 7 (dont 3 à base de chocolat et un pour corriger la
constipation – y a une cohérence).
Apparemment, c'était pas l'heure des
pubs pour hommes : bagnoles, rasoirs et parfums de luxe.
— Parfums de luxe, pour hommes ?
— Parce que les hommes sont censés les
offrir aux femmes…
Tirez-en les conclusions que vous
voulez.
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LE MAL PAR LE MAL (ou : "Là où croît le danger,
croît aussi le salut".)
Tout excès est voué à se retourner en son contraire.
La "réussite" de l'espèce humaine la mène à la surpopulation (c'est
maintenant). Cette réussite entraine de multiples pollutions, y compris de
multiples autopollutions : par exemple parmi d'autres les phtalates (DEHP) des
emballages plastiques sont cause de stérilité. On s'en inquiète, mais il faut
s'en réjouir : le problème de surpopulation est en voie de règlement.
L'espèce humaine arrivée à son excès produit elle-même, et par son excès même,
le remède à son excès.
Les pubs vendent des cosmétiques au
paraben, des médicaments médiator, des voitures qui vont trop vite, des
cigarettes, de l'alcool, de la viande et des produits laitiers, sources de vilain
cholestérol. D'un autre côté, l'État vide les hôpitaux de leur personnel. Tout
cela (parmi d'autres faits du même acabit) démontre, sinon un complot, du moins
une connivence. Consciente et organisée ou non, peu importe. Ce qui importe,
c'est que cela tend à réduire la population, en tuant les gens directement ou à
long terme : stérilité, obésité, maladies, tabagie, gabegie, alcool,
chômage. Et donc encore : tant mieux pour éradiquer la surpopulation.
Bizarrement, en parallèle, le discours
persiste, qui dit : comment pouvez-vous douter du Progrès ? Regardez
votre espérance de vie ! Le Progrès, oui, a pour ambition de prolonger
notre vie et même de nous rendre immortels, et y réussit en partie.
Illusion ! Espérance de vieux, oui ! Prolonger la durée de vie en prolongeant
la vieillesse, c'est crétin, et pire, en prolongeant une vieillesse malade et
mal soignée. Ce qui, en plus, coute très cher à la sécu, c'est à dire aux
vivants, au jeunes, aux travaillants. Qui n'ont plus qu'à bouffer un maximum de
saloperies, fumer, boire et rouler trop vite. Alors il n'y aura plus personne
pour alimenter la sécu et les caisses de retraite et tout le monde il mourra.
(Youpi)
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