dimanche 24 novembre 2013

LE MAL PAR LE MAL


L'économie mondialisée, comment ça peut marcher ?
Si on délocalise notre production d'objets de consommation chez les Chinois (par ex.) on crée du chômage chez nous, donc de la pauvreté, donc on perd des consommateurs… Alors, comment ça peut marcher ?
(Allo, on me dit que l'important c'est pas de vendre chez nous, mais ailleurs. Bon, comme ça je comprends.)
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Délocalisation = recolonisation
« Sur 13 millions d’actifs (…), 8,5 millions subissent le temps partiel, le travail précaire ou occasionnel. Et ceux qui ont un travail fixe sont exposés à l’insécurité, la flexibilité, les délocalisations, le harcèlement permanent et la violation des lois sociales par les patrons. »
— C'est où ? En France ? Dans un autre pays européen ?
— Non, en Corée du Sud.
« En un temps relativement court, (…) la Corée du Sud est passée du sous-développement à une industrialisation très avancée. Actuellement, (…) notre niveau de vie est semblable à celui de la moyenne des Etats de l’Union européenne. Les salaires ont beaucoup augmenté. Nous étions un pays de main-d’œuvre bon marché. Ce n’est plus le cas. Conséquence : nous subissons de plein fouet les effets de la mondialisation. Nos grands industriels, (…) qui ont été le fer de lance de notre essor économique, délocalisent massivement. D’autant plus volontiers qu’ils installent leurs usines tout près, chez nos voisins chinois ! »
— Question : ça va prendre combien de temps pour en arriver au même stade, en Chine?
— Et alors, ils vont délocaliser en Afrique, les Chinois. Ils ont déjà commencé, d'ailleurs, avec des salaires d'esclaves dix fois moindres.
— Et un jour, nous en Europe, on sera tellement pauvres que les Africains délocaliseront chez nous.

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« Relever des défis » — On entend ça souvent dans la bouche des politiques. Mais il y a une bonne raison de lutter contre le libéralisme économique, la mondialisation, l'économie de marché, la concurrence, la compétition, c'est que ça produit, au finale, du STRESS. Arrêtons donc de "relever des défis".
« La force de celui qui n'a pas d'ambition est phénoménale. Il n'a rien à gagner, il n'a rien à perdre. Il ne fait pas de fautes de stratégie : il n'en a pas. Il avance sans crainte, sans pression aucune. Sa motivation est liée seulement à son soucis permanent de rendre sa tâche la moins lourde possible. Il n'est un danger pour personne, il n'a donc pas de prédateur (…) Il est transparent pour les autres, il peut parfois être considéré avec pitié… Erreur fondamentale, car il sera sans doute le seul survivant. » (Solange de Carrère. Courrier des lecteurs de Télérama. 12/2004)
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Zapping à l'heure des feuilletons pour femmes à la maison:
1. Un femme blonde devant un ordi, choisissant des robes sur Internet.
2. Des mecs en costard qui discutent. « Avez-vous idée de qui aurait pu vouloir tuer votre fille ? »
3. Une fille brune qui téléphone : « Et toi ? Tu vois toujours ton informaticien ? »
4, c'est Canal +, je suis pas abonné.
5. Docu sur la Thaïlande.
6. Une fille auburn qui téléphone de sa voiture arrêtée dans la campagne.
J'ai pas eu le temps de noter ce qu'elle disait, trop tard, c'est la pub :
Jacques Dessanges. Calgonit. Poulain. All-Bran. Garnier. Kinder Bueno. Bourjois. Lustucru. Super Croix. Mikado. Pampers. Yoplait. Harrys (pain en tranches).
Soit : Cosmétiques 3. Produits maison 2. Produit bébé 1. Bouffe 7 (dont 3 à base de chocolat et un pour corriger la constipation – y a une cohérence).
Apparemment, c'était pas l'heure des pubs pour hommes : bagnoles, rasoirs et parfums de luxe.
— Parfums de luxe, pour hommes ?
— Parce que les hommes sont censés les offrir aux femmes…
Tirez-en les conclusions que vous voulez.
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LE MAL PAR LE MAL (ou : "Là où croît le danger, croît aussi le salut".)
Tout excès est voué à se retourner en son contraire. La "réussite" de l'espèce humaine la mène à la surpopulation (c'est maintenant). Cette réussite entraine de multiples pollutions, y compris de multiples autopollutions : par exemple parmi d'autres les phtalates (DEHP) des emballages plastiques sont cause de stérilité. On s'en inquiète, mais il faut s'en réjouir : le problème de surpopulation est en voie de règlement. L'espèce humaine arrivée à son excès produit elle-même, et par son excès même, le remède à son excès.
Les pubs vendent des cosmétiques au paraben, des médicaments médiator, des voitures qui vont trop vite, des cigarettes, de l'alcool, de la viande et des produits laitiers, sources de vilain cholestérol. D'un autre côté, l'État vide les hôpitaux de leur personnel. Tout cela (parmi d'autres faits du même acabit) démontre, sinon un complot, du moins une connivence. Consciente et organisée ou non, peu importe. Ce qui importe, c'est que cela tend à réduire la population, en tuant les gens directement ou à long terme : stérilité, obésité, maladies, tabagie, gabegie, alcool, chômage. Et donc encore : tant mieux pour éradiquer la surpopulation.
Bizarrement, en parallèle, le discours persiste, qui dit : comment pouvez-vous douter du Progrès ? Regardez votre espérance de vie ! Le Progrès, oui, a pour ambition de prolonger notre vie et même de nous rendre immortels, et y réussit en partie. Illusion ! Espérance de vieux, oui ! Prolonger la durée de vie en prolongeant la vieillesse, c'est crétin, et pire, en prolongeant une vieillesse malade et mal soignée. Ce qui, en plus, coute très cher à la sécu, c'est à dire aux vivants, au jeunes, aux travaillants. Qui n'ont plus qu'à bouffer un maximum de saloperies, fumer, boire et rouler trop vite. Alors il n'y aura plus personne pour alimenter la sécu et les caisses de retraite et tout le monde il mourra.
(Youpi)


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