« La
meilleure façon de résoudre le chômage, c'est de travailler. »
(Raymond Barre).
EASTERLIN
(Article copié et à
peine remanié de Wikipedia)
Le paradoxe
d’Easterlin tient son nom de l’économiste qui l’a mis
en évidence en 1974 : une hausse du PIB ne se traduit pas nécessairement
par une hausse du niveau de bien-être ressenti par les individus. Les
explications avancées font notamment appel au paradoxe de l'abondance. Le paradoxe
d’Easterlin est l'une des réflexions à la base de l'économie du bien-être.
(Easterlin, Richard A., « Feeding the Illusion of Growth and
Happiness: A Reply to Hagerty and Veenhoven »)
Paradoxe de l'abondance
La disponibilité en
quantité non limitée d'une satisfaction précédemment rare, après une période
d'excitation, voire de frénésie initiale, finit par engendrer une lassitude qui
conduit à la passivité. Le paradoxe provient du fait que ce qui est devenu facile
d'accès se retrouve à terme moins utilisé que lorsque l'accès en était difficile. Le monde occidental
l'a observé tout particulièrement dans le troisième tiers du XXème siècle
avec la révolution sexuelle et la société de consommation. Montaigne mentionne, sans lui
donner ce nom, cet effet dans le chapitre XV du LIvre 2 des Essais
"Que nostre desir s'accroit par la malaisance".
Il en fait ce résumé : "Il en va ainsi
par tout : la difficulté donne prix aux choses".
Le phénomène est aussi bien connu des pâtissiers : il est de tradition de
laisser un apprenti se gaver de gâteaux le premier jour, afin de l'en écoeurer
rapidement.
Les publicitaires
dénoncent le danger qu'ils nomment l'hyperchoix :
placé face à une offre trop abondante de produits divers, le consommateur finit
par refuser de choisir, accordant plus
d'importance aux possibilités dont le choix va le priver qu'à ce que
celui-ci va lui donner.
Le mécanisme
Les diététiciens le
résument par la formule lapidaire : L'interdit
crée l'envie. Pour cette raison, tout régime doit comporter
à intervalles réguliers (par exemple un jour par semaine) un jour de contrôle
moins strict. L'expression l'attrait du fruit
défendu est également passée dans le langage courant
en France. Quant aux Italiens, on dit même chez eux : « Quel dommage
que boire un verre d'eau ne soit pas un péché. Il en serait tellement plus désaltérant ! »
Un proverbe dit
également que la nécessité est la mère de
l'invention, ce qui laisse entendre qu'un esprit, pour
ainsi dire privé de privations,
a tendance à se mettre au repos. On observe de fait que les retraités qui ne
cultivent pas rapidement une passion ou un hobby (ou plusieurs) ont souvent
tendance à se laisser dépérir et à mourir rapidement. Boris Vian fait dire de
même à l'un des personnages de L'Automne à Pékin : « Du moment que je
suis vivant et que je ne désire plus rien, je n'ai plus besoin d'être
intelligent ».
Autres manifestations
Le choc culturel
associé à l'abondance a déstructuré, puis anéanti les peuples que l'on a
cherché à faire passer du stade du chasseur-cueilleur au stade
l'agriculteur-éleveur en moins de deux générations. Les abonnés d'un service de
location de films ont constaté à leurs dépens le paradoxe de l'abondance :
alors qu'ils étaient libres de commander des DVD de films à volonté en
renvoyant les précédents, après une période d'enthousiasme du début. ils ont
cessé de le faire. De la même manière, la surabondance initiale des découvertes
de nouveaux gisement énergétiques, en particulier pétrolier et gazier finit par
décourager toute tentative de progrès dans le développement des énergies
renouvelables, de moteurs et de moyens de transports plus économes ainsi que de
systèmes d'exploitations des ressources plus équilibrés,
3 commentaires:
Mignonne la demoiselle. Très intéressante approche de cette chimère qu'est l'abondance. Fantasmée, monstrueuse, tentatrice, épuisante...écoeurante.Ta "Mona Lisa" (nordique ?) apaise, par son sourire et ses attraits virtuels, nos neurones dépressifs. Merci
Blond vénitien………
"Mona Lisa à poil, c'est extraordinaire, quand tu te déplaces on dirait qu'elle te suit des seins !"
( brève de comptoir )
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