dimanche 16 février 2014

ÉCRIT DANS LES BOIS


 (Une sorte de suite au post du 10/11/2013, "NOVOMBRE")
 « Une coupe sombre »
On emploie l'expression pour désigner la suppression d'un nombre important de choses : large coupure dans un texte, forte réduction de crédits ou d'emplois dans un service, une entreprise. Mais c'est contresens. Dans le monde des forestiers, une coupe sombre (dite aussi "coupe d'ensemencement") s'appelle ainsi parce qu'il y subsiste, justement, de l'ombre.
Littré : "Opération qui consiste à enlever, dans un massif, une partie des arbres qui le composent, de manière à permettre à ceux qu'on laisse sur pied d'ensemencer ce sol au moyen des graines qu'ils produisent et qui se disséminent naturellement".
Il s'agit donc de ne couper que quelques arbres, par-ci par-là, ce qui conserve un sous-bois relativement sombre.
A contrario, la "coupe claire" consiste en l'abattage d'un très grand nombre d'arbres, pour que la lumière pénètre bien dans la zone et favorise la pousse des jeunes plants. Une coupe claire crée une clairière.
« Mais, dans le langage populaire, le véritable sens de "sombre" n'a pas été retenu et ce sont les connotations de l'adjectif "sombre" (quelque chose de menaçant, d'inquiétant) qui ont donné un sens complètement opposé à l'expression. Car la menace et l'inquiétude ne planent-t-elles pas lorsqu'un plan social d'envergure, une "coupe sombre" dans les effectifs, se prépare, par exemple ? » (D'après le site expressio)
Quant à la "coupe réglée"… Il s'agit de tracer des carreaux sur la carte, tracés rectilignes que l'arpenteur reportera sur le terrain, qu'on débarrassera de ses arbres, carreau après carreau. Métaphoriquement, mettre un territoire en coupe réglée, c'est l'exploiter de manière systématique, organisée, exhaustive.

Personnellement, je suis plus attiré par les croupes (sombres ou claires, mais rarement réglées, sauf culotte à carreaux.


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