mardi 1 avril 2014

HARMONIE ?


On peut parler d'harmonie en ce sens que tous les éléments en jeu sont "en harmonie". Ou sont mutuels – ou même "se mutualisent les uns les autres". Ou sont complémentaires. On devra parler de réseau aussi : ce mot semble au premier abord passif, comme un schéma à plat, mais dès qu'on le pense comme réseau électrique ou numérique (la Toile), dès qu'on place des flèches dans le schéma, on arrive au réseau de communication, d'échanges, aux interactions multiples, à la "poly-réciprocité". Actif, dynamique. Non pas une chose mais un ensemble de processus imbriqués.
Si le mot harmonie prend une couleur par trop lyrico-new-age, on peut plutôt parler plus trivialement d'efficacité. Car il y a bien efficacité : ça fonctionne. Et en plus ça fonctionne dans la complexité.
NÉCESSAIRE COMPLEXITÉ
Par là, je reviens à la durabilité : l'avantage de cette complexité, de cette non-centralisation, du système en réseau d'interactions multiples, c'est que, si ça craque quelque part, il y a des systèmes de remplacement qui se mettent en place (sans le faire exprès). Le même principe que le web, oui, qui, par sa non-centralisation non-spécialisation, reproduit les fonctionnement naturels.
Plus un système est simple, plus il est fragile : le koala qui ne peut manger que des feuilles d'eucalyptus, et encore, pas tous, risque la disparition suite à la déforestation. Les pandas ne mangent pratiquement que du bambou. Si la forêt de bambou disparaît, le panda suit. Impasse de l'évolution. Spécialisation = fragilité. Si on a une île avec seulement de l'herbe, des chèvres et des loups, le jour peut toujours venir où un loup bouffera la dernière chèvre, disparition de l'espèce chèvre entraînant la famine et la disparition de sa propre espèce. Et ne restera que l'herbe folle (de solitude). Il vaut donc mieux qu'il y ait aussi des lapins ou des rats, et comme il faut aussi que l'herbe se renouvelle, il faut des abeilles, des coléoptères, des vers de terre, etc., etc.
Il faut donc beaucoup d'êtres différents en interactions mutuelles et chacun en grand nombre. Un système complexe, donc, pour ne pas risquer la disparition de l'une ou l'autre espèce, disparition qui entraînerait un "effet dominos" sur l'ensemble du système et un effondrement. 


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