mardi 17 décembre 2013

PÉNALISER LES CLIENTS ?


Et pourquoi pas une amende sur la branlette ?
En cette ère de taxation furieuse, on ferait mieux de taxer les services sexuels : on taxe bien les alcools, le tabac…
Et la dope ? Allons-y ! Au point où on en est, autorisons tout, légalisons tout, mais taxons tout ! En Uruguay, c'est en marche pour le cannabis qui sera, si la loi passe, cultivé et commercialisé par l'État.
Pénaliser les clients par des amendes, c'est encore s'attaquer aux pauvres. Les riches s'en foutent de payer des amendes.
Pour la drogue, on pénalise le dealer, pas le consommateur. Pour la prostitution, on pénaliserait le consommateur, le client ? et pas plutôt le dealer : le proxénète.
Où est la différence ?
Les différences sont nombreuses. Une femme n'est pas un chichon ni une seringue de chimie. Une passe n'est pas un shoot, et plus : ça ne tue pas - ou exceptionnellement.
Qui est l'exploité, en fait ? La pute ou le client ? La pute ET le client. (Je laisse de côté, pour l'instant les vrais exploitants : les proxénètes, les réseaux…) Le client exploite la pute pour ses besoins sexuels. La pute exploite le client pour ses besoins financiers. Comme dans n'importe quelle relation commerciale, en fait. Je vais à la boulangerie j'exploite le boulanger pour mes besoins alimentaires, le boulanger m'exploite, ou, plus simplement, profite de moi pour ses besoins financiers.
Mais l'échange est différent. Une relation sexuelle n'est pas une baguette de pain. Une femme n'est pas un simple "produit de consommation". On est dans autre chose : un service. Un "service à la personne", même. Pas comme une femme de ménage, plutôt comme une infirmière, une coiffeuse ou une masseuse, en fait, c'est-à-dire des services vraiment "à la personne", qui exigent du contact, une relation, un engagement physique, une forme d'intimité. Encore une fois, où est la différence ?
Le sexe.
Et donc tout ce que notre espèce, notre civilisation, notre culture… investit dans le sexe.


1 commentaire:

WENS a dit…

Comme les sages-femmes qui veulent un statut médical, il n'y a qu'à donner un statut médical aux femmes "pas sages" ( selon la morale bourgeoise, bien sûr ! ), Dr pute et mister client !
Vu les tarifs des spécialistes et la façon honteuse qu'ils ont de faire prendre le pognon par leurs secrétariats, il y a certaines analogies troublantes propices à unifier les deux secteurs.
j'ai la solution à tout, pourquoi on ne me demande rien ?