Et pourquoi pas une amende sur la
branlette ?
En cette ère de taxation furieuse, on ferait
mieux de taxer les services sexuels : on taxe bien les alcools, le tabac…
Et la dope ? Allons-y ! Au point où on
en est, autorisons tout, légalisons tout, mais taxons tout ! En Uruguay,
c'est en marche pour le cannabis qui sera, si la loi passe, cultivé et
commercialisé par l'État.
Pénaliser les clients par des amendes, c'est
encore s'attaquer aux pauvres. Les riches s'en foutent de payer des amendes.
Pour la drogue, on pénalise le dealer, pas le
consommateur. Pour la prostitution, on pénaliserait le consommateur, le
client ? et pas plutôt le dealer : le proxénète.
Où est la différence ?
Les différences sont nombreuses. Une femme
n'est pas un chichon ni une seringue de chimie. Une passe n'est pas un shoot,
et plus : ça ne tue pas - ou exceptionnellement.
Qui est l'exploité, en fait ? La pute ou
le client ? La pute ET le client. (Je laisse de côté, pour l'instant les
vrais exploitants : les proxénètes, les réseaux…) Le client exploite la
pute pour ses besoins sexuels. La pute exploite le client pour ses besoins
financiers. Comme dans n'importe quelle relation commerciale, en fait. Je vais
à la boulangerie j'exploite le boulanger pour mes besoins alimentaires, le
boulanger m'exploite, ou, plus simplement, profite de moi pour ses besoins
financiers.
Mais l'échange est différent. Une relation
sexuelle n'est pas une baguette de pain. Une femme n'est pas un simple
"produit de consommation". On est dans autre chose : un service. Un "service
à la personne", même. Pas comme une femme de ménage, plutôt comme une
infirmière, une coiffeuse ou une masseuse, en fait, c'est-à-dire des services vraiment
"à la personne", qui exigent du contact, une relation, un engagement
physique, une forme d'intimité. Encore une fois, où est la différence ?
Le sexe.
Et donc tout ce que notre espèce, notre
civilisation, notre culture… investit dans le sexe.
1 commentaire:
Comme les sages-femmes qui veulent un statut médical, il n'y a qu'à donner un statut médical aux femmes "pas sages" ( selon la morale bourgeoise, bien sûr ! ), Dr pute et mister client !
Vu les tarifs des spécialistes et la façon honteuse qu'ils ont de faire prendre le pognon par leurs secrétariats, il y a certaines analogies troublantes propices à unifier les deux secteurs.
j'ai la solution à tout, pourquoi on ne me demande rien ?
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