mardi 9 février 2016

Une guerre "de civilisation"


• "Guerre de civilisation", ce mot étant au singulier, ça ne veut pas dire "choc des civilisations", qui désignerait l'affrontement d'une civilisation contre une autre, ça veut dire guerre pour la civilisation. Ça veut dire la guerre de la civilisation (en général) contre son contraire : la barbarie, ce terme dont on abuse, en l'occurrence l'islamo-fascisme ou I.T.I. – Internationale Terroriste Islamiste (on peut y mettre Al-Qaïda, Aqmi, Boko-Aram, Daesh, les talibans, etc., etc.) Cette I.T.I. est un défi lancé à la civilisation tout entière.
Bien sûr, la civilisation, ça consiste en particulier à régler les conflits par la négociation, par la parole, par la loi… alors comment se débrouiller avec le mot "guerre". Mais cette guerre, puisque, oui, guerre il y a, ce n'est pas "nous" qui la voulons, c'est "eux" qui nous l'imposent, que ces "eux" soient là-bas loin ou soient français de nationalité. Il faut donc bien aussi se demander si la notion de nationalité a encore quelque valeur, dans ce cas… De nouveau revient l'idée de "guerre civile mondiale"…
• Ce n'est pas une guerre contre les musulmans ou contre les arabes, OK, on a compris,  pas d'amalgame ! Mais il faut bien reconnaitre que les agresseurs, les  tueurs en question, qu'ils soient français, belges ou syriens de nationalité sont, en gros, des arabes. Et, en gros aussi, des musulmans. (Je dis bien "en gros"… Ou faut-il mettre entre guillemets  tous les termes comme arabe ou musulman ?) Ils ont en tout cas des allures et des noms arabes et en tout cas ils se revendiquent de l'islam, le clament bien haut, tuent au nom d'Allah qui, comme chacun sait, est grand, et de son prophète qui, comme chacun sait, était un grand pacifiste et par ailleurs est mort depuis 1400 ans. Et donc la police, la justice et les renseignements municipaux ne peuvent que s'intéresser a priori à des gens de cette origine, ça n'a rien d'étonnant ni de scandaleux (contrôle au faciès, racisme…), il vont pas faire une descente dans la communauté suédoise de Paris ou de Sète (pourquoi de Sète ? Y a des Suédois, à Sète ?!). C'est chiant pour les arabes musulmans innocents mais voilà, il se trouve que le danger vient, en gros, de là.
• La démocratie laïque, malgré tous ses défauts, ses insuffisances, ses manques et ses conneries, mérite d'être défendue. Comme l'Europe de 1940 méritait d'être défendue contre le nazisme. L'Organisation État Islamique, dit Daesh ou Califat, on a compris, on sait ce que c'est : théocratie, nazisme, fascisme, totalitarisme. Il ne mérite qu'une chose : disparaitre. Califat delenda est. De toute façon, on ne peut pas négocier avec les terroristes islamistes, pas pour des raisons géopolitiques ni pour des raisons morales, non : pour des raisons de santé mentale. On ne négocie pas avec le fanatique, il est inaccessible à la raison, au compromis, c'est un pur, un idéaliste, c'est la foi qui le guide, Dieu est son droit, aucun dialogue possible. Aucune rédemption ou réhabilitation possible ("déradicalisation", mon cul !). Pur, pureté, idéal, idéalisme = danger mortel.
Albert Camus : « On ne peut parler et communiquer avec un être asservi. » ("L'Homme révolté".)
Jean-Claude Carrière, dans "Fragilité", titre un chapitre "Cet obscur besoin de subir". Et dit aussi : « Mais comment soigner une foule ? »
Ça voudrait donc dire qu'il faut les tuer ? Comme on tue les vers qui nous parasitent les boyaux ou le virus de la peste bubonique ? Ce ne serait PAS de la vengeance ni de la punition, ce serait se défendre, se préserver, préserver l'humanité (notre culture, la démocratie, la civilisation, l'humanité, oui…) (Mais – je sais – tuer les gens, c'est pas bien, c'est pas civilisé, c'est pas humaniste…)
• En principe et par principe, je pense avec un certain humanisme "de principe". Type : tous les hommes sont égaux et ont le droit de vivre, respect de la vie humaine, qui est sacrée, droits universels de l'homme, etc. Mais quand des crétins croyants se battent entre eux, sunnites contre chiites (et quelques autres sous-sectes), juste parce qu'ils sont sunnites et chiites, je ne vais pas pleurer sur eux.  Comme disait le Pr. Choron : qu'ils crèvent. Et puis tant qu'ils se foutent sur la gueule entre eux, ils ne nous tuent pas. Mais comme, en plus, ils nous tuent……… J'avoue que je n'ai aucune empathie, aucun principe humaniste qui tienne face ces psychopathes. On les oublierait au fond d'un cul de basse fosse jusqu'à la fin du monde que ça ne me ferait ni chaud ni froid.


2 commentaires:

Georges a dit…

Dois-je rappeler que, AVANT la religion, l'article premier de la Déclaration des Droits Humains )proscrit toute distinction liée au sexe; et que, en prétendant en imposer une, les sectes fondamentalistes des différentes religions se mettent toutes hors la protection du dit article? Sinon, rappeler que civilisation vient de civis, la ville, et que, avant de tolérer chacune une ville (Jérusalem pour une, Rome pour la seconde et La Mecque pour la troisième), ces religions ont maudit les villes, depuis Sdom et Gmora jusqu'à Babel?

Philippe Caza a dit…

Je n'ai pas encore évoqué le sort des femmes dans ces sectes, mais ça viendra surement.