LO N° 377. 19/05/10
jeudi 20 mai 2010
lundi 17 mai 2010
RÉCHAUFFEURS ET NÉGATEURS, SUITE
LO N° 376 (16 mai 2010)
SUITE 13 - RETOUR SUR LES PRINCIPAUX GAZ A EFFET DE SERRE
La vapeur d'eau est le plus important des gaz à effet de serre (72 % de l'effet de serre total). Mais elle ne contribue pas au réchauffement climatique, c'est-à-dire à l'excès d'effet de serre. Elle crée simplement l'effet de serre naturel et bienfaiteur, celui qui permet la vie sur la planète, celui sans lequel nous n'existerions tout simplement pas. (L'EAU, donc = la vie, on le sait). Cela surtout tant qu'elle est sous forme de vapeur (invisible). Quand elle se condense et se forme en nuages, elle serait plutôt, comme dit dans la "suite 12", protectrice. (Je simplifie : en gros, les nuages, par en dessus, protègent du rayonnement solaire : ils en renvoient dans les 30% vers l'espace ; par en dessous, ils concourent à conserver la chaleur…)
Le gaz carbonique ou dioxyde de carbone (CO2). Émis par notre respiration et toutes les combustions. Absorbé par les plantes et les algues. Notre physiologie est fondée sur le carbone, de même que tout ce qui brûle. Ce n'est pas par hasard que le charbon s'appelle charbon. Le CO2 est naturel et indispensable. Sans CO2, pas de plantes, pas d'arbres, pas de vie. On devrait même arrêter de dire que c'est un polluant. (L'huile de vidange, oui, c'est un polluant). Quand EDF ou Areva fait du greenwashing publicitaire en proposant comme but : CO2 = zéro, c'est une grosse connerie.
La question, c'est celle de sa proportion dans l'air. Dans un sous-marin, il y en a vingt fois plus que la normale, ça n'empêche pas de respirer. (Mais ça fait monter la T°).
Fonder toute la lutte contre le réchauffement climatique en s'appuyant sur les émissions de CO2 dues aux activités humaines est sans doute une simplification douteuse. J'ai défendu cela en disant que c'était en tout cas un bon symbole, voire un bon "prétexte". Y en a qui n'ont pas aimé. (J'y reviendrai, puisque le thème de cette chronique est orienté principalement vers les climato-négateurs, dits aussi climato-sceptique – et je n'en suis pas devenu un, même si le doute, le scepticisme, l'esprit critique font partie de ma démarche personnelle… et de la science.)
Le méthane (CH4) : Les émissions de méthane sont une source importante d'effet de serre. Molécule pour molécule, le CH4 est 25 fois plus "efficace" que le CO2, question augmentation de l'effet de serre. De plus il contribue aussi indirectement à l'effet de serre en diminuant la capacité de l'atmosphère à oxyder d'autres gaz à effet de serre (comme les CFC). Au total, il contribuerait à ± 20 % du réchauffement global estimé.
Si le CO2 est favorable à la végétation, le méthane, par contre, n'est bon pour personne, dans la nature. Personne ne s'en nourrit, autant que je sache (En gros, c'est du déchet). (Mais peut-être a-t-il quelque part un rôle positif que j'ignore… Si quelqu'un a des tuyaux…)
Incolore, inodore, plus léger que l'air. Il est issu de la fermentation des matières organiques animales ou végétales, fabriqué par des bactéries en milieu anaérobie (= sans oxygène O2). Il provient donc surtout de la décomposition organique naturelle (feuilles mortes, vases des marécages…) Certaines espèces (termites) peuvent en produire des quantités significatives. La riziculture en produit abondamment. Et tous les élevages. Présence dans nos tubes digestifs et donc dans nos pets (ou flatulences) (mais c'est pas lui qui pue) et encore plus dans les panses des vaches qui en rotent un max.
En plus de ces productions organiques, les volcans en émettent aussi. Présence donc "au centre de la Terre" : le grisou dans les mines. Le gaz naturel que l'on pompe pour nos chaudières est composé principalement de méthane. (Quand "ça sent le gaz", c'est une odeur qui a été ajoutée pour des raisons de sécurité).
Il est aussi piégé par le froid sous forme d'hydrates de méthane (clathrates que j'ai déjà largement évoquées) au fond des océans nordiques, et dans le pergélisol (ou permafrost).
C'est aussi un sous produit de l'industrie pétrolière. Comme on sait pas quoi en foutre, on le brûle (de moins en moins) dans des torchères au lieu de le récupérer pour mettre dans nos cuisinières, voire le liquéfier pour en faire de l'essence. On en fait quand même (de plus en plus) du gaza de ville, dit biogaz quand il est d'origine organique (lisiers de porc) Sa combustion produit du CO2, ce qui est moins grave que l'émission libre du CH4 brut.
Comment s'en débarrasser ? Dans l'atmosphère, il est totalement éliminé en une dizaine d'années par photochimie. Les deux principaux puits du méthane (c'est-à-dire les mécanismes responsables de sa disparition) sont l'oxydation chimique par les radicaux OH (qui sont en quelque sorte des détergents atmosphériques) et la photodissociation directe sous l'effet des rayonnements ultraviolets. Le premier mécanisme, très rapide (une ou deux années), explique la durée de vie très faible du méthane dans l'atmosphère. La destruction du méthane par les ultraviolets est un phénomène plus lent, qui prend environ 100 ans.
Prospective : Les variations futures des émissions de CH4 sont incertaines. A priori, on prévoit une augmentation des apports de l’énergie fossile, des déchets, des sources agricoles et marines du fait du développement de la population mondiale, de l’industrialisation de certains pays et de la demande croissante en énergie, ainsi que du réchauffement climatique. Mais, en contradiction avec ces prévisions, l'évolution de la concentration en méthane semble marquer le pas (2007). (Mais je reparlerai du méthane.)
Les halo carbures : C'est une classe de composés chimiques, qui contiennent du carbone et un ou plusieurs atomes appartenant à famille des halogènes, comme le fluor et le chlore. Les plus importants de ces halo carbones, pour ce qui est de leur participation au réchauffement de la planète, sont les chlorofluorocarbones (CFC, aussi connus sous leur nom de marque de Fréon). Ils sont aussi connus pour être responsables du fameux "trou dans la couche d'ozone", mais pas de confusion : le trou en question n'est pas responsable du réchauffement climatique. (Bientôt un chapitre sur le sujet).
Le protoxyde d'azote (N2O)
Dans le langage courant, l'azote (N) désigne le gaz diatomique diazote N2, constituant majoritaire de l'atmosphère terrestre (presque les 4/5 de l'air, 78 %, en volume). Seul (sans oxygène), il n'est pas respirable.
Il n'a pas de rôle dans la dégradation de la couche d'ozone ni dans l'effet de serre.
Par contre, le protoxyde d'azote (N2O), oui : comme le CO2, le N2O est présent naturellement dans l'atmosphère. Le sol et les océans sont les principales sources naturelles de ce gaz. C'est un puissant gaz à effet de serre qui subsiste longtemps dans l’atmosphère : environ 120 ans. Son potentiel de réchauffement est 275 fois celui du CO2 (Certains disent même 310 fois).
Outre sa présence naturelle, il est également produit par la combustion de matières organiques et de combustibles fossiles, par l’industrie : production d'acide nitrique, d'acide adipique, de caprolactame, de glyoxal et d'acide glyoxylique. Donc si vous voyez des molécules de ces saloperies dans votre soupe ou votre dégivrant, boycottez !
Sa production dans les sols est fortement augmentée par la fertilisation azotée.
Ce qui veut dire que l’agriculture est le principal émetteur de N2O (76 % des émissions, en France).
Eq.C ou PRG
Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que les scientifiques (du GIEC en particulier), pour pouvoir comparer de manière pratique les émissions de chaque gaz, en fonction de leur impact sur les changements climatiques et faire des calculs globaux et des projections, ont créé une unité commune : l'équivalent CO2 ou équivalent carbone (Eq.C) ; un peu comme on compte l'énergie en équivalent pétrole, qu'elle provienne du bois, du charbon, du gaz ou des pets de nonne.
L'équivalent CO2 est aussi appelé potentiel de réchauffement global (PRG), ce qui dit bien ce que ça veut dire. Il vaut 1 pour le dioxyde de carbone CO2 qui sert de référence. Le PRG d'un gaz est la masse de CO2 qui produirait un impact équivalent sur l'effet de serre. Par exemple, le méthane a un PRG de 25, ce qui signifie qu'il a un pouvoir d'effet de serre 25 fois supérieur au dioxyde de carbone. (Mais je reviendrai sur la question importante du PRG du méthane.)
Cela veut dire aussi, et c'est très important au niveau de la communication sur le sujet, de notre compréhension, et de celle des décisionnaires politiques, que quand on (le GIEC) parle des émissions humaines de GES, on ne parle pas que du CO2 lui-même, mais en fait d'une globalité : TOUS les GES recalculés en équivalent CO2.
Du coup, on serait justifié de ne pas se polariser sur le CO2 en lui-même, mais de se préoccuper vertement des autres gaz à effet de serre que je viens de citer : méthane, halo carbures, protoxyde d'azote.
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samedi 15 mai 2010
Vive la presse !
LO N°375 (15 mai 2010)
La presse enthousiaste :
• France : L'électricité qui va augmenter grâce à l'ouverture à la concurrence. Ça vous étonne ? (Dans le même temps, on a appris que le réseau se dégrade… Et ce n'est pas l'ouverture à la concurrence qui va améliorer ça.)
Les tarifs postaux vont augmenter aussi (grâce à l'ouverture à la concurrence).
• Une nouvelle zone noire : après la tempête en Méditerranée, le préfet décide de raser la promenade des Anglais à Nice et le Croisette à Cannes. En plein festival, ça la fout mal.
• Algues vertes en Bretagne.
• Dies Irae à Bordeaux : extrême droite + intégrisme catho.
• Surmortalité chez les jeunes huîtres… l'abus des apéritifs géants, sans doute.
• Avec ça, ça caille ! Gelées en Bretagne et en Normandie. Si ce n'est pas le nuage de cendres du volcan Erhydöpkalltsü qui est responsable, c'est peut-être le Gulf Stream qui traîne les pieds… Ce qui correspondrait à l'un des pires scénarios du réchauffement climatique. Paradoxe : le réchauffement global pourrait avoir un effet secondaire et collatéral con pour nous : un arrêt du Gulf Stream, le courant marin qui réchauffe l'Europe de l'ouest. Ce qui, à terme, pourrait ramener notre climat à ce qu'il est sur l'autre rive de l'Atlantique : la Bretagne c'est à peu près à la même latitude que Montréal…
• Zone noire encore : le plan Z pour sauver la zone euro. Zeuro est arrivééé. Mais le Z, c'est la dernière chance de l'alphabet.
• Assurez-vous que votre patron existe : séquestrez-le.
• Zone banlieue, encore une attaque de bus. L'état de l'autobus est stationnaire.
• Qu'est-ce qui est le pire : des emplois sous pression ou des suppressions d'emplois ?
• C'était mieux avant : au lieu du chômage, on avait le choix entre l'armée et la prétrise.
• En Chine, un coton transgénique provoque une infestation imprévue de punaises. (En résumé : Le coton Bt – modifié pour produire la toxine Bt – est en effet si efficace sur son principal parasite local, une petite noctuelle, qu'il en réduit considérablement les populations et permet à une niche écologique de se libérer. « Or, quand on libère une niche écologique, il est attendu qu'elle soit réoccupée, explique Denis Bourguet, chercheur (INRA) au Centre de biologie et de gestion des populations (CBGP). La nature, en somme, a horreur du vide. »
Dans les six provinces chinoises [où ce coton Bt a été implanté] les taux d'infestation par des miridés – des insectes hétéroptères de la famille des punaises – ont progressé à mesure que l'OGM gagnait du terrain. (Stéphane Foucart, Le Monde, 15 mai 2010)
• Dans le Golfe du Mexique, le pétrole en plein délit de fuite. Tonneau des Danaïdes à l'envers. Officiellement un geiser de 800.000 litres par jour, ou 5000 barils. Selon certains : 10 ou 14 fois plus : 50.000 barils. Venez avec vos bidons, c'est gratos.
Une mawée noiwre à la Nouvelle Owléans, c'est pas nouveau.
• En Afghanistan, les talibans attaquent les écoles de filles au gaz.
En Chine, les "déséquilibrés" attaquent les écoles au couteau.
En Haïti, on manque encore d'orphelinats.
En Irak, la démocratie fait rage : niveau 5 sur l'échelle de Richter.
…
Comment voulez vous qu'on pète de joie en ouvrant le journal ?
Ne pas l'ouvrir ? Faire l'autruche ? Peut-être.
« Nous sommes devenus les autruches de l'apocalypse. », dit JC Carrière dans "Fragilité".
Mais Clotilde Reiss va pouvoir revenir en France. En payant une amende rançon de 200.000 euros, quand même. On négocie avec les terroristes, maintenant ?
(Un dessin qui date de l'été dernier et qu'il faut vite que je place avant qu'elle rentre.)
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SATIÉTÉ DE CONSOMMATION
Il paraît que le patron des Galeries Lafayette a déclaré que nous ne sommes pas encore arrivés à satiété de consommation (je n'ai pas la référence, j'ai lu ça dans Ch-H) et propose de nous gaver encore un peu, comme des oies, jusqu'à la cirrhose qui fait de si délicieux foies gras. On en vient à se dire que les marchands d'armes, c'est pas le plus grave. Pourtant il y a encore, partout, chez "des gens", des livres, des disques, des poteries Maya ou cévenoles, des pianos… et le goût du savoir, d'apprendre, de faire des choses avec ses mains, d'apprécier les mots, les images, les musiques. Ça s'appelle la culture, ou même la civilisation.
Je revois tout à coup cette scène dans le film de Jarmusch, "Stranger than Paradise" : Béla Molnar, d'origine hongroise, vit dans la banlieue de New York depuis dix ans et se fait appeler Willie. Sa principale occupation semble être de bouffer des plateaux-repas tout prêts devant les courses de chevaux à la télé. Avec son copain Eddie, il se rend à Cleveland chez sa tante, pour y rejoindre sa cousine Eva. Et là, après le studio sordide de New York, on se retrouve soudain dans une habitation : un lieu empli de livres, de bibelots, de culture, un lieu "européen", un îlot de vieille civilisation, où nos deux jeunes gens apparaissent pour ce qu'ils sont (ce qu'ils sont devenus) : des barbares. (Ce qui n'empêche pas la vieille tante de sortir un "son of a bitch !" désolé, une fois qu'ils sont repartis en emmenant la jeune cousine Eva.)
Bref, oui, par ci par là, il y a de la civilisation, de l'intelligence, de la culture, ici, là, autour de nous et chez nous, pas seulement des consommateurs pas encore rassasiés, encore bons à gaver…
Que cette civilisation touche à sa fin, c'est évident. Qu'une autre soit en train de naître, c'est beaucoup moins sûr. Il se peut que nous ayons fait fausse route, oui.
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jeudi 13 mai 2010
Chez les Grecs
LO N° 374 (13 mai 10)
Il est accro, popol
Le temple grec (un chapiteau sur quelques colonnes) est partout : Bourse, chambre des députés, église de la Madeleine, tous les palais de justice, les temples protestants, le Capitole ou la Maison Blanche, le Vatican… Aucun motif architectural n'est aussi répandu dans les bâtiments officiels occidentaux, politiques, religieux ou financiers…
Et dedans, y a quoi ?
J'entre dans la Maison Carrée de Nîmes, je m'attends à des fresques, des dorures, une profusion d'objets de culte, et dedans, il n'y a RIEN. Une pièce vide sans aucun intérêt. Peut-être, dans l'antiquité, y a-t-il eu des fresques, une statue colossale de Minerve ou de Vénus, des trésors. Aujourd'hui, rien. Le temple est vide : Dieu, l'État, l'argent, tout a disparu. Et l'homme ? L'homme Samson s'arc-boute entre les colonnes et se prend le temple sur la tronche. Exit homo – et requiescat in pace.
« L'argent a les mêmes caractéristiques que Dieu : il est partout, il peut tout et il n'existe pas. » (Rufus Agnostyle Junior. "La Caverne à plateaux". Molinard, 1872)
Les Bourses font le yoyo, paraît-il. (Les miennes, je le savais, en fonction de la température). Là, maintenant, euphorie puis frilosité… en fonction de quoi ?… Euphorie, grâce à quoi…? Aux milliards "débloqués" pour sauver la Grèce, l'Euro, l'Europe… Qui débloque ? Où donc y avait-il des milliards bloqués ? Nulle part, c'est de l'argent emprunté "sur les marchés", donc sur la spéculation, emprunté aux banques, pour qu'un pays puisse rembourser ses dettes… c'est-à-dire ce qu'il a emprunté… où ça, à qui ?… euh… ben… aux banques… "sur les marchés"…
Et dire qu'on accuse toujours les zécolos de "peurs irrationnelles" ! Alors qu'on met des pays entiers, avec tous leurs habitants (des gens, vous savez…) à la merci de parasites prédateurs spéculateurs, de crétins congénitaux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur tableau de cotation, foule énervée en proie à des phénomènes de masse, anonyme, irresponsable, folle. On va dire "maniaco-dépressive" (ou bipolaire, comme on dit maintenant). En proie à des enthousiasmes et des dépressions irrationnels qui se potentialisent mutuellement.
Là encore, on voit des boucles de rétroaction positive : le principe de la Bourse, c'est que si quelque chose marche, il ne peut que marcher mieux, si quelque chose marche mal, il marchera plus mal. Les spéculateurs accordent leur confiance à une entreprise qui monte, ils achètent et donc ça monte encore plus. Ils n'ont pas confiance dans une entreprise qui baisse ?, donc ils jettent, ils vendent… donc ça baisse encore plus. Ex-action.
Autrement dit, ils enfoncent la tête de celui qui se noie et propulsent vers le haut celui qui savait déjà nager. Comme ça, sans penser à mal, juste parce que ça rapporte, parce que ça excite. Jeu de casino, jeux du cirque. Morituri te salutant.
Que ceci ne puisse que faire croître les inégalités, favoriser les concentrations, ne doit pas nous étonner. Augmenter la richesse des riches, augmenter la pauvreté des pauvres.
L'exemple de la Grèce est typique : la Grèce a du mal à payer ses dettes, du coup les cabinets d'évaluation lui mettent une mauvaise note, du coup un emprunt lui coûtera encore plus cher. C'est mettre une amende aux surendettés.
D'où plongeon – de la fenêtre du sixième étage de préférence – ou du haut de l'Acropole. La Grèce sera bientôt un "pays du tiers-monde", comme on appelait ça il y a encore peu.
« On voudrait parfois être cannibale, moins pour le plaisir de dévorer tel ou tel que pour celui de le vomir. » (Cioran. "De l'inconvénient d'être né".)
Quand est-ce qu'on ferme les Bourses ?
Et les banques ?
Et les traders au feu ?
Parce qu'il ne s'agit pas de corruption ou de dérive anecdotique qu'on peut corriger en tapant sur les doigts de quelques madoffs ou kerviels. Les pratiques financières dans leur ensemble sont de toute façon de l'ordre de l'abus de bien sociaux, de l'escroquerie organisée, mafieuse. Ce n'est pas une déviance immorale du système, ce n'est pas de la corruption, c'est l'essence même du commerce financier : celui des traders, assureurs, avocats d'affaire, banquiers prêteurs sur le futur. On ne les réformera pas.
— Qu'en faire, alors, les tuer ?
— Mieux : les étriper un à un avec un vieux couteau rouillé, les laisser agoniser des heures sous un soleil brûlant, attirer des colonies de fourmis pour grignoter leurs entrailles étalées sur le sol poussiéreux. Ce n'est qu'après le trépas du dernier de ces infâmes personnages qu'il sera temps de se demander "Que faire maintenant ?" (Citation éhontée de je ne sais pas qui.)
— Un bombardement d'astéroïdes bien ciblé serait peut-être moins coûteux.
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Pour piger tout ça avec beaucoup plus de détails techniques, je ne peux que conseiller la lecture de Bernard Maris dans Charlie Hebdo, Frédéric Lordon dans Le Monde Diplomatique, ou Paul Jorion sur son blog.
http://www.pauljorion.com/blog/
Et puis, sous forme d'un PDF, et avec l'autorisation de l'auteur, je vous retransmettrai, si vous me le demandez, tel que je l'ai reçu, (c'est parce que je ne sais pas comment joindre un PDF) un texte de Pierre Auréjac, (retraité de la Caisse des Dépôts), qui m'a été communiqué par un-e de mes lecteurs-trices. Précis, informé, pédagogique… et néanmoins mordant !
mardi 11 mai 2010
En plus, Frazetta est mort !
LO N° 373
LES RÉCHAUFFEURS ET LES NÉGATEURS
SUITE 12 - FLUX ET STOCK
Je reviens un petit coup sur l'histoire de la chaleur, avec les lois de la thermodynamique, la loi d'entropie qui veut que tout travail se dégrade en chaleur… laquelle se disperse. Dans un système fermé cela mène au désordre maximal, au chaos (ou entropie : l'Entropie, c'est un peu le pays où on jette tout ce qui est en trop – la grande poubelle).
Mais la Terre n'est pas un système fermé (voué à l'entropie). La Terre reçoit des poussières et météorites de l'espace, ce qu'on peut négliger, mais surtout des rayonnements, surtout solaires. Le soleil apporte sans cesse, chaque jour, un flot d'énergie sur la Terre, énergie que l'on peut dire FLUX, contrairement au pétrole-gaz-charbon, que l'on peut dire STOCK.
La durée de ces stocks est bien évidemment conditionnée par leur quantité fixe et non renouvelable (sauf à coup de millions d'années) et par l'intensité de leur exploitation… Les stocks sont une espèce en voie de disparition, alors que la durée prévue du flux solaire est de l'ordre de cinq milliards d'années, ce qui, à notre échelle, équivaut à l'infini. Donc l'usage de l'énergie solaire devrait s'imposer comme une évidence. On peut d'ailleurs se rappeler que l'énergie solaire, bien avant d'être à base de panneaux photovoltaïques, c'est toute l'énergie du vivant. Nous humains fonctionnons depuis toujours à l'énergie solaire via les animaux et plantes dont nous nous nourrissons et l'oxygène que nous respirons, lequel est aussi fabriqué par les algues et les plantes qui se nourrissent du soleil.
Le muscle, celui du hamster ou celui du cheval comme celui de l'homme, c'est de l'énergie solaire en stock. Stock infini tant qu'il y a du soleil et du vivant.
Et, plus globalement, comme on parle de biodiversité, on pourrait parler d'ergodiversité : préserver la variété des sources d'énergie.
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Selon Freeman Dyson, « le réchauffement du climat pourrait retarder l'arrivée d'un nouvel âge glaciaire. »
En effet. S'il ne faisait pas chaud, il pourrait faire froid.
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CONTRAILS (traînées de condensation) ET NUAGE DE CENDRES
Vu il y a quelques mois un docu mettant en scène un certain Peter Cox, climatologue US, qui s'était aperçu, après le 11 septembre 2001, que la température était brusquement montée. Pourquoi ? Parce que, selon lui, pendant quelques jours, plus aucun avion n'avait volé, ou presque, aux USA. En effet, les traînées de condensation des avions (comme les divers aérosols et nuages de pollution) assombrissent l'atmosphère. C'est pas bien. Ben si, c'est bien, parce que ça amoindrit le réchauffement en nous protégeant du rayonnement solaire. L'effet de serre réchauffe, les aérosols refroidissent.
Du coup, si on arrête les autos, les avions, les centrales thermiques, on réduit la production de gaz à effet de serre, certes, et c'est bien, mais on réduit aussi la pollution par aérosols qui obscurcit l'atmosphère et ainsi nous protège du rayonnement solaire. Autrement dit, si on dépollue l'atmosphère, ça va se réchauffer deux fois plus vite ! Alors vive la pollution ? Ben non, parce que, si au moins on obscurcissait autant qu'on réchauffe, ça resterait stable, mais apparemment, non, on produit du réchauffant plus que du refroidissant. C'est con.
(Un détail : ne pas confondre les contrails avec les chemtrails issues de la théorie du complot, merci.)
Par contre il n'est pas impossible que le printemps froid actuel soit dû aux cendres du volcan islandais que j'ai la flemme d'aller encore chercher son nom pour un copié-collé. Car l'effet des cendres dans le ciel (arrêter les rayons du soleil) est immédiat, alors que l'effet de serre (réchauffant) produit par le CO2 émis par ce même volcan, lui, ne jouera qu'à long terme.
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« Ça me fait chier d'être né sur terre, il pleut tout le temps.
— Pourquoi on est sur Terre, aussi ? Hein, pourquoi ? » (Brève de comptoir)
(En plus, Frazetta est mort !)
jeudi 6 mai 2010
EFFONDREMENT
LO N° 372 (06 05 10)
Grèce, banques, euro, mer, climat, gouvernement…………
L'EFFONDREMENT, oui, mais c'est pas si simple.
Penser contre (la doxa, le gouvernement, les pollueurs, la croissance, le développement durable…) c'est à la portée de tout le monde et on ne s'en prive pas. Mais après ?
Avant, c'était plus facile : il y avait les méchants capitalistes et les gentils exploités, mais aujourd'hui, peut-on encore défendre les ouvriers (chinois ou non) qui fabriquent des porte-clef en plastique ou des avions ou des bagnoles, les agriculteurs industriels qui farcissent les terres de pesticides, les pays du Sud qui exploitent à mort leurs ressources (pétrole, bois, terre, eau…) pour nous fournir en trucs et en machins. Ils font du mal. C'est pas de leur faute ? Non, bien sûr, encore que l'expression "pas de leur faute" soit à mettre entre guillemets. C'est de notre faute à nous ? Pareil, avec des guillemets à "notre", à "nous".
La question, centrale, essentielle, taraudante, c'est celle de la finalité des activités humaines en général. La finalité des activités humaines, en principe, ça devrait être simplement établir et prolonger un monde viable et vivable, non ? Mais le souhaiter c'est souhaiter l'effondrement du système (ce système que j'aime à surnommer STIC : science, technique, industrie, commerce). Tout en sachant que cet effondrement suppose des milliers de travailleurs de tous les domaines à la rue, de la misère, de la maladie, de la mort…
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IL NE S'AGIT PAS DE "LA CRISE"
Si on doit employer le mot "crise", ce sera en un sens beaucoup plus large et profond que l'emploi mécanique, médiatique et politique actuel, terme fourre-tout, paresseux, qui croit dire quelque chose et ne dit rien, sinon que, en creux, il suppose une fin de la crise. Ce qui est illusoire : la crise est l'état permanent de la société et de la biosphère. Et la crise actuellement désignée, crise de surcharge, n'a à peu près aucune chance de s'arrêter. Chaque accalmie prépare l'étape suivante.
L'effondrement, c'est autre chose : la fin brutale, souvent liée à l'atteinte d'un seuil, une "catastrophe" (au sens mathématique), qui se traduit en catastrophe tout court. C'est brutal, rapide, dramatique. Une image simple et parlante : quand on remplit d'eau un verre, l'eau monte régulièrement, niveau après niveau, il ne se passe rien d'autre que du plus, jusqu'au moment où on atteint le bord. Là, alors, ça déborde, ce qu'il se passe n'a plus rien à voir avec la phase de remplissage. Le bord du verre peut être considéré comme seuil, point de rupture, point-catastrophe, niveau d'effondrement.
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FILM CATASTROPHE
Un risque est d'exagérer la situation, de donner dans le film-catastrophe ou le roman de science-fiction type "le monde pendant ou après l'apocalypse". On adore ça, en fait : il s'agit sans doute d'une tentative de conjuration du mal par la fiction. Mais qu'on fasse ce genre de prophétie comme si on l'appelait de nos vœux ou au contraire comme une manière d'essayer de l'éviter, n'y change pas grand chose : la catastrophe aura ou n'aura pas lieu, nos vœux ou nos peurs n'y changeront rien.
N'empêche que pour l'instant, en ce début de troisième millénaire, ça sent pas bon. Le XXIème siècle a démarré avec l'effondrement du WTC, dont les images nous habitent définitivement, tout à la fois effrayantes et réjouissantes : sidérantes, en fait, laissant dans nos cerveaux une zone blanche (blank, dit-on en anglais, pour ce zéro, ce vide, cette absence et ab-sens où la pensée et l'émotion se figent.) Après ça, on a des banquises, des prix du lait, des General Motors, des banques, des Grèces, des tsunami, des séismes, des pétroliers brisés, des séismes encore, des volcans islandais, et jusqu'à cette marée noire en cours dans le golfe du Mexique : du trou creusé par Monsieur BP au fond de la mer, la Terre recrache son jus, sa pourriture intérieure puante et grasse, l'essence du sale : le putrole. (Qui était bien pratique et rémunérateur, quand même, avant !) Effondrement encore de la biodiversité, du climat : là aussi, il peut y avoir un seuil de quantité de gaz à effet de serre, qui, franchi, donnerait une brutale augmentation de température, non pas en cent ans mais en dix. (C'est la dernière thèse de Lovelock, mais j'ai du mal à me fier à ce vieil illuminé, bien que je pratique moi aussi avec plaisir le style Philippulus-le-Prophète…) Ajoutons encore l'effondrement de la déconomie, la phynance, la démocratie, la laïcité, la croyance en dieu(x), l'Europe, les abeilles, les ressources de ceci ou cela… Effondrements accomplis ou en cours, contradictoires, souvent, complémentaire et réciproques. Effet domino, boomerang, tâche d'huile, boule de neige…… Finalement, nous voyons autour de nous tellement de choses qui s'effondrent que nous sommes forcés d'en venir à dire : mais… c'est TOUT qui barre en couille !
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HÉBÉTUDE
Pour le moment (disons pour aujourd'hui début mai 2010), on n'en souffre pas trop… Enfin, moi… Il fait pas très beau, mais bon, ça va, je touche ma retraite, mon frigo est plein, le réservoir de ma voiture aussi, mon ordi est très silencieux et rapide et j'ai plus de deux mille amis sur FaceBook. Mais il y en a plein d'autres qui souffrent, un peu partout et de plus en plus, chaque jour. Jusqu'à quel seuil ? Est-ce que ça va rester indolore ou sustainable longtemps ? Et comment expliquer que ça ne tourne pas déjà tout de suite maintenant à l'effondrement psychique et social : des fous par millions qui se mettent à bouffer leurs voisins en faisant la danse des canards, des émeus et des émeutes, des révolutions, des guerres civiles instantanées, des suicides de masse…?
Schizophrénie : le tabac rapporte plein d'argent à l'État, mais l'État impose l'apposition de « Fumer tue » et d'images d'apocalypse pulmonaire sur les paquets… Les enfants devant la télé sont bombardés du message « Ne mange pas trop sucré, trop salé, et cinq fruits et légumes par jour », entre deux pubs pour des barres chocolatées ou des macburgers… Et maintenant partout, on nous vend des oxymores : développement durable, tourisme vert, biocarburant, et pour finir, au point où en est, pourquoi pas? : "capitalisme vert". Double message, double contrainte… l'incitation permanente à tout et son contraire, ça rend fou.
Alors, pour ne pas éclater (effondrement psychique), on s'anesthésie, il y a tout ce qu'il faut pour ça, même sans analgésiques : c'est diffus, généralisé, même si personne ne complote, si personne ne nous manipule, pas besoin, nous nous anesthésions nous-mêmes, et réciproquement, entre familles, voisins, télé, élections, blogs. Cette insignifiance du monde, ce non-sens, nous le voulons, chacun dans sa bagnole, sous sa burqa, dans son frigo… nous l'entretenons soigneusement.
Et finalement, que faire ? "Sortir en boîte" ? (Encore une expression auto-contradictoire !)
« Alors on danse… »
« Alors on danse…… »
« Alors on danse……… »*
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PAR DESSUS BORD
D'abord, sans doute "se libérer du connu", comme disait mon copain Krishnamurti, et encore plus se libérer de la peur de perdre "le connu", comme dit J.C. Besson-Girard, ce qui est déjà un problème psychologique (individuel ou de masse) énorme. Pratiquement un lavage de cerveau ! Ensuite, ou pendant, reste à créer un projet attractif, désirable… que l'idée de décroissance, ou de croissance zéro, ou d'objection de croissance sorte du négatif, de la critique, de la dénonciation répétée des éco-tartuffes, de la "fascination des ruines", et découvre son inspiration, son aspiration à-, se convertisse en message positif, donne envie : projeter un monde viable et vivable, une vie qui vaille la peine d'être vécue. Pas un "message d'espoir", non, pas un appel au miracle (venu de dieu(x), de la science, ou de la pétition de principe : « Mais ça ne peut pas s'arrêter comme ça !? »)
Quand le verre déborde, il faut d'abord arrêter le robinet, puis vider ou boire au moins une partie de l'eau contenue dans le verre, histoire de ne pas en rester à un seuil constamment au bord de la catastrophe, et après encore, se demander ce qu'on fait de toute cette eau répandue par le débordement : remplira-t-elle encore des piscines hollywoodiennes, ou arrosera-t-elle des jardins ? Noiera-t-elle les Charentais maritimes, les Bangladais ou abreuvera-t-elle les Peuls ? (Moi, pour le moment, un petit bain de pieds ne me ferait pas de mal.)
* Chanson et clip de Stromae.
(Ce texte m'a été inspiré par la lecture de "Malaise dans l'effondrement", de Jean-Claude Besson-Girard, in Entropia, Revue d'étude théorique et politique de la décroissance, N° 7, automne 2009.) www.editions-parangon.com
mardi 4 mai 2010
LA TERRE VUE DU MONDE
LO N° 371 (04/05/10)
« Si un Dieu a fait le monde, je n'aimerais pas être ce Dieu, car la misère du monde me déchirerait le coeur. » (Arthur Schopenhauer)
— En Grèce, en toute logique, on devrait brûler des banques.
— Mais Goldman Sachs est à New York.
— Le véhicule piégé qu'on vient de découvrir à Time Square, il était bourré de moussaka ?
— Mal visé de toute façon : Time Square, c'est pas Wall Street.
("Démineurs", formidable film de Kathryn Bigelow, vu hier soir chez moi.)
— Faudra-t-il vider la mer ? La nappe d'oil qui se répand dans le golfe du Mexique, c'est pas le contenu d'un super tanker. Mieux que le Torrey Canon, l'Exxon Valdez, l'Amoco Cadiz, le Prestige, l'Ericka… c'est tout le puits qui prend la fuite, le gisement sous-marin qui fait sa vidange, jusqu'à épuisement. Trop forts, ces Ricains !
— Un peu comme une éruption volcanique islandaise, quoi.
— Ou une fosse septique qui refoule.
— Mais ils disent que c'est un accident extrêmement rare…
— Ben oui, mais il suffit d'une fois…
— Mais ça va s'arrêter quand ?
— Quand le gisement sera épuisé, sans doute. Mais il va jusqu'au Venezuela… en passant par Haïti.
— Tu crois que c'est pour ça que les US se sont tellement portés au secours d'Haïti, après le tremblement ?
— Sûrement pas, sûrement pas…
« La richesse est pareille à l'eau de mer : plus on en boit, plus on a soif. » (Arthur Schopenhauer)
— En attendant, la nappe va se répandre dans tout le golfe et au delà : Cuba, les Bahamas, les Antilles… et pourquoi pas enrober la Floride comme une capote autour d'un membre flaccide.…
— On verra les fonds de pension bourrés de vieux mazoutés tout englués…
— Sans omettre une bonne tempête tropicale qui soulèverait tout ça et le répandrait sur le continent !
— … Remonter le long de la côte Est, en Caroline, en Virginie… Et jusqu'à Washington, Philadelphie, New York… Wall Street, Goldman Sachs…
— La vengeance des Grecs, quoi.
— Mais SuperObama est là, il va faire un rempart de son corps…
— Elément TERRE : Haïti, le Chili, la Chine… L'AIR : le volcan Chikungunya Eyjafjallajökull… Maintenant l'EAU : la marée noire du golfe du Mexique… La prochaine fois, le FEU ?
— Les banques au feu, oui !
— A la fin du "Troupeau aveugle" de John Brunner (1972), des habitants de l'Irlande voient de la fumée sur l'océan Atlantique… Le vent souffle de l'ouest…
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L'ÉLYSÉE VU DE LA FRANCE
« Si les autres parties du monde ont des singes, l'Europe a des Français. Cela se compense. » (Arthur Schopenhauer). (Et la France a Nicolas Sarkozy).
— Selon un sondage, 66% des Français considèrent que la politique de Sarkozy est un échec.
— Par ailleurs, on constate que 66% des radars routiers sont installés en zones non dangereuses.
— Faut dire que les radars ne sont pas gérés par la gendarmerie mais par des sociétés privées.
— Ah ouais ?! Mais alors, le bilan de Sarkozy n'est pas un échec : il a déjà réussi à vendre 66% des services publics.
— Ben oui, ça fait partie de la démarche néosarkolibérale : vendre 66% du public au privé puis devenir avocat d'affaire.
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Un nouveau mouvement : la grève des chômeurs ! Intéressant !
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— Quand on voit les éleveurs défiler dans Paris, les détracteurs du lait n'ont qu'à bien se tenir.
— Ils veulent bien les miettes, oui, mais beaucoup de miettes.
— La décroissance est en plein essor.
— Moi, je prendrais bien un décroissant avec mon déca.
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Balladur aurait vendu des sous-marins au Pakistan ? Et pourquoi pas au Tibet ou à la Mongolie ?
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Pour un jeune de banlieue, s'attaquer aux bus de banlieue, c'est manifestement vouloir se couper du monde. Qui ghettoïse qui ?
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Russel Crowe joue Robin des bois…
Comment imaginer un Robin des bois GROS ?!
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LA BURQA EST UN LAPSUS LINGUAE
La question du poil intégral (lapsus de Besson en direct sur F2 lundi 26)
Serons-nous déchoués de la nationalité française pour avoir pratiqué l'adultère ? (Le mari de la dame emburqée au volant).
— Mais qu'on place donc tout ce monde-là en famille d'accouille !… Ou en garde à vit… Ou en centre de prétention… Qu'on dégoûte l'accusation ! Qu'on trouve un autre bouc hémisphère puisque l'accusé brame son innocence. Les polygames se dévoilent. Les parties si viles paraissent au grand jour.
— Accusez le printemps !
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